Une étude menée par Génie des Lieux, cabinet de conseil en co-conception et réalisation d'espaces de travail*, montre que le contexte sanitaire actuel n’incite pas les Français à retourner sur leur lieu de travail. La peur reste très présente : 82% des personnes sondées craignent, en effet, d’être contaminées par le virus au travail. Par ailleurs, 68% ne ressentent pas le besoin de faire acte de présence, 67% ont pris goût au télétravail et 61% estiment être plus au calme à la maison et mieux se concentrer. Enfin, 59% refusent catégoriquement les règles sanitaires imposées par leur hiérarchie au bureau.
Seuls 58% déclarent avoir envie de retrouver leur bureau : 15% sont pressés d'y retourner totalement et 43% de temps en temps uniquement. Les femmes sont les plus demandeuses (64% contre 51% des hommes). Principale raison évoquée : un besoin de retour à la normalité pour 78% des personnes interrogées (81% chez les femmes et 75% chez les hommes). La pression managériale est également un facteur qui pousse 70% des Français à vouloir retourner sur leur lieu de travail, ainsi que le besoin de plus de confort pour travailler pour 61% des personnes interrogées. Enfin, pour 59% des Français, le besoin de travailler entre collègues importe, tout comme le besoin de retrouver davantage de convivialité (57%).
La crise sanitaire semble néanmoins mal vécue par bon nombre de Français : 44% des femmes et 37% des hommes aimeraient pouvoir bénéficier d'un soutien psychologique au travail. Ce soutien devrait être proposé, pour 55% des Français, à la fois en rendez-vous physiques et en visioconférence. La grande majorité des répondants (84%) estiment, en tout cas, que les bureaux doivent prévoir des aménagements afin d'accueillir ces séances d'aide psychologique. Et cela dès maintenant pour toutes les personnes contaminées par le coronavirus (93%). Près de six salariés sur dix pensent que ce soutien psychologique devrait durer toute l'année et 45% uniquement avant le début des prochains pics de contamination qui risquent de se reproduire.
* sondage réalisé en ligne du 7 au 12 octobre 2020 auprès de 4.672 salariés selon la méthode des quotas