Notion très débattue, le bien-être au travail recouvre une réalité dont le centre de gravité et les contours sont difficiles à définir. Cela n’empêche pas pour autant des acteurs du champ des ressources humaines de s’essayer à l’exercice. C’est le cas du cabinet Mozart Consulting qui vient de livrer l’édition 2021 de son étude mesurant l’indice de bien-être au travail, basé sur les données publiées par la Dares et la CNAMTS. Pour aboutir à ce taux, les calculs se basent sur trois types de facteurs : la non-disponibilité liée à l’arrêt de travail lié à la santé, qui représente la moitié des absences inférieures et supérieures à 90 jours ; mais aussi les "sorties forcées" de collaborateurs (ruptures conventionnelles, licenciements non économiques, postes non pourvus, sorties durant la période d’essai ; enfin, des éléments tels que des mobilités ou des démissions que le cabinet qualifie de "désengagement déclaré".
Pour 2021, l’indice de bien-être au travail se situerait à 0,78 (sur une échelle de 0 à 1), soit une croissance d’un point de base par rapport à 2020. Le rapport classe ce niveau au stade de "désengagement" et chiffre son coût moyen annuel par salarié et par an à 11 600 euros, en légère baisse (3,7 %) par rapport à 2020. Plus de la moitié de ce montant (6 360 euros) seraient "maîtrisables via [des] actions de prévention SQVT" selon le document.
La chimie, la plasturgie et la métallurgie sont les secteurs affichant l’indice de bien-être le plus élevé (0,89). Derrière ce groupe de tête se tiennent les bons élèves avec un indice oscillant entre 0,85 et 0,87, en l’occurrence les services de l’automobile (0,87), la filière industrielle, ainsi que celle de l’énergie et de l’environnement (0,86). Les trois secteurs les plus mal lotis sont l’enseignement privé et le transport (0,71) et le secteur médico-social (0,69). Le BTP échappe au fond du classement avec un taux de 0,74, de même que le secteur de l’économie sociale et solidaire avec un taux de 0,72.