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Absentéisme : TMS, RPS et AT responsables de 41 % du total

Santé au travail | publié le : 25.03.2022 | Gilmar Sequeira Martins

Absentéisme

S’il est en baisse en 2021 (4,94 %), l’absentéisme reste plus élevé qu’en 2019 (4,78 %), selon les résultats d’une étude publiée par le groupe Diot-Siaci. Ce résultat tient à "une augmentation continue de la durée moyenne des absences, amorcée au début de la crise sanitaire et qui se poursuit depuis", indique le document. Ces résultats sont issus de l’analyse croisée d’une enquête conjointe de l’Ifop, menée auprès de 3 000 salariés dont 1 000 ayant été arrêtés au moins 1 jour en 2021, et d’un observatoire statistique mis en place par Diot-Siaci. Portant sur quatre années (2018-2021), il couvre un périmètre constant de 750 entreprises, permettant de suivre en moyenne 470 000 individus.

L’étude révèle que plus d’un tiers des salariés s’est trouvé en arrêt au moins un jour durant l’année, que l’absentéisme a augmenté chez les plus jeunes et que "la durée d’absence moyenne a fortement progressé chez les cadres". S’agissant des causes, elles peuvent être clairement séparées entre un champ conjoncturel et un autre d’ordre structurel. Dans le premier se retrouvent les arrêts de travail liés à la Covid-19 (44 % du total). Dans le second, ceux liés à trois facteurs structurels : les troubles musculosquelettiques (15 %) les risques psychosociaux (14 %) et les accidents de travail (12 %).

L’étude fournit aussi des indicateurs sur l’opinion des salariés sur la dangerosité de leur activité professionnelle. Plus de la moitié (60 %) d’entre eux estime que leur métier est "susceptible d’avoir des conséquences négatives sur leur santé mentale" et la moitié (50 %) estime qu’il a "des conséquences sur leur santé physique". Selon les tranches d’âges, les évolutions de l’absentéisme sont très marquées puisqu’il a augmenté de 11,6 % chez les moins de 35 ans entre 2019 et 2021 alors qu’il est resté quasiment stable (0,6 %) chez les salariés plus âgés. Une différente aussi frappante apparaît selon les catégories : alors que l’absentéisme des cadres s’est contracté de plus de 10 %, celui des non-cadres a progressé de 7 %. Globalement, un fait majeur se détache de l’ensemble : la durée moyenne des arrêts progresse dans toutes les catégories de salariés et ce phénomène est "particulièrement marqué" chez les cadres.

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins