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400.000 travailleurs du privé de plus de 55 ans prioritaires pour la vaccination

Santé au travail | publié le : 20.04.2021 | Benjamin d'Alguerre

Chauffeurs de bus, routiers, caissières, salariés des abattoirs, agents des pompes funèbres, éboueurs, agents de sécurité, agents d’entretien … Le ministère du Travail et les partenaires sociaux ont fixé, à l'issue de leur concertation du 20 avril, une liste d’environ vingt nouvelles catégories socioprofessionnelles (liste complète ci-dessous) où les travailleurs âgés au minimum de 55 ans sont désormais considérés prioritaires dans la campagne de vaccination, même s'ils ne présentent aucune comorbidité. Ils rejoignent ainsi les policiers, enseignants et autres professionnels de la petite enfance de la même tranche d'âge, eux aussi prioritaires depuis la semaine dernière. La mesure n’est d’ailleurs pas exclusive aux salariés : les chefs d’entreprise, travailleurs indépendants et intérimaires actifs dans les catégories retenues et répondant aux critères d’âge minimum sont également concernés. Au total, le dispositif devrait couvrir près de 400.000 professionnels.

Pour élaborer cette liste, les services d’Élisabeth Borne et les organisations syndicales et patronales ont repris les critères d’identification des « travailleurs de deuxième ligne » établie par la mission Ehler/Moreau-Follenfant à la mi-mars (exposition au risque Covid-19 et présence sur site pendant le premier confinement) auxquels ont été rajoutés ceux liés à l’âge (55 ans minimum), à la difficulté opérationnelle de respecter les gestes-barrière, à l’exercice du travail en milieu clos ou d’une profession considérée comme dangereuse par l’Institut Pasteur.  « Ces critères ne sont pas cumulatifs », précise cependant le ministère du Travail.

D’autres métiers que l'on aurait pu s'attendre à voir figurer sur la liste n'ont, en revanche, pas été retenus, à l'image des travailleurs du bâtiment ou des professionnels agricoles. Motif : « ces professions ne s’exercent pas en milieu clos ou ne nécessitent des interactions avec le public », explique la rue de Grenelle. Une analyse pas forcément partagée par les intéressés… « Nous avons été en deuxième ligne lors du confinement. Nous aurions aimé être prioritaires dans la vaccination (…) Certaines de nos filières qui emploient beaucoup de salariés, comme la récolte de pommes de terre ou d’endives, sont sous la menace d’un arrêt administratif du fait de la proximité des salariés dans les champs et les ateliers », objecte Jérôme Volle, vice-président de la FNSEA.

Sur le plan opérationnel, la campagne vaccinale débutera le samedi 24 avril. D’ici là, un kit de communication sera diffusé aux entreprises en guise de mode d’emploi. Durant deux semaines, les salariés concernés pourront se présenter dans des centres de vaccination sélectionnés par les Agences régionales de santé (ARS) pour y recevoir une dose vaccinale – prioritairement à l’Astrazeneca. Une déclaration sur l'honneur, une présentation du contrat de travail ou une carte professionnelle sera cependant réclamée pour prouver le caractère prioritaire du candidat au vaccin.

Les centres, selon le ministère du Travail, seront ouverts tous les jours, week-ends compris. Et les employeurs sont d’ores et déjà invités à faciliter la campagne de vaccination en laissant leurs salariés y accéder sur le temps de travail... mais pas à les contraindre, la liberté vaccinale restant intacte. 

 

Professionnels concernés

Conducteurs de véhicule 

-          Conducteurs de bus, de ferry et de navette fluviale 

-          Conducteurs et livreurs sur courte distance

-          Conducteurs routiers

 

Chauffeurs Taxi

Chauffeurs VTC

 

Contrôleurs des transports publics

 

Agents d’entretien

-          Agents de nettoyage

-          Agents de ramassage de déchets

-          Agents de centre de tri des déchets

 

Agents de gardiennage et de sécurité

 

Commerces d’alimentation

-          Caissières

-          Employés de libre-service

-          Vendeurs de produits alimentaires dont bouchers, charcutiers, traiteurs, boulangers, pâtissiers (chefs d’entreprise inclus)

 

Professionnels des pompes funèbres

 

Ouvriers non qualifiés de l’industrie agroalimentaire

-          Salariés des abattoirs

-          Salariés des entreprises de transformation des viandes

 

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre