Le syndicat regroupant les salariés des services de santé de l'État de Victoria, en Australie, a demandé à la Fédération des employeurs du secteur hospitalier une négociation pour obtenir, dans un secteur largement dominé par l'emploi féminin, que les hôpitaux, cliniques ou autres offrent cinq jours de congé par an pour ceux et celles qui auraient besoin de suivre un traitement contre la stérilité (fécondation in vitro, procréation médicalement assistée...), ou liés à d'autres problèmes comme la ménopause, ainsi que des traitements et interventions concernant le don d'ovule ou de sperme et la transgenralité. Le syndicat espère que ses homologues dans d'autres États d'Australie lui emboîteront le pas, de même que les organisations représentant les salariés dans d'autres secteurs.

Déjà, l’initiative a reçu le soutien de la Fédération des syndicats australiens. Sa présidente, Michele O'Neil, a ainsi estimé que le temps nécessaire pour gérer ces problèmes ne doit pas tomber dans la catégorie congé maladie ou congé sans solde. « La pression liée à ces traitements et interventions est forte et l'entreprise doit le reconnaître, a-t-elle expliqué. Nous voulons faire tomber toutes les barrières qui entravent l'atteinte du plein potentiel des salariés au travail, et créer ainsi davantage d'égalité. »

L'une des représentantes syndicales a d'ailleurs raconté dans la presse comment elle s'était fait implanter un embryon pendant son heure de pause déjeuner puis avait assisté à une réunion professionnelle ensuite... Le dispositif recherché par les syndicats de salariés permettra à l'employeur, si un accord est trouvé, de demander des preuves des traitements suivis. Outre des congés, les salariés dont le cas aura été reconnu par l'employeur auront accès à une flexibilité plus grande dans leurs horaires ainsi que la possibilité de pratiquer le télétravail.