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Les coûts liés à l'environnement de travail chutent de 26 %

Conditions de travail | publié le : 05.12.2021 | Gilmar Sequeira Martins

Environnement de travail

La crise sanitaire a fait chuter les coûts de l’environnement de travail. C’est la conclusion de la dernière étude de l’Arseg (Association des directeurs de l’environnement de travail)  présentée le 9 décembre 2021. Cette étude relève que le télétravail a vidé les bâtiments de leurs occupants, or l’activité des directeurs d’environnement de travail est axée principalement sur la présence dans les bureaux. Selon les chiffres compilés par cette association, les montants investis globalement dans l’environnement de travail s’établissent en 2021 à 584 euros par m2 contre 786 euros par m² en 2019, soit une contraction de près de 26 %.

La réduction la plus forte est enregistrée par le poste "moyens et équipements" qui passe de 217 euros en 2019 à 56 euros en 2020. Historiquement portée par les déplacements-voyages, cette catégorie de dépenses s’est effondrée pendant les confinements, qui ont très fortement limité la mobilité des collaborateurs. Avec une baisse de 74 % par m2 et de presque 70 % par poste de travail, ce domaine d’activité a été le plus touché par les restrictions sanitaires de 2020. Les coûts investis dans le poste de travail s’établissent en moyenne en 2021 à 10 246 euros, contre 13 391 un an auparavant, soit une réduction de 23 % par rapport à 2019.

Les services aux collaborateurs ont aussi subi une chute, avec une baisse de 32 % par m² et par poste de travail en raison de la réduction du volume de prestations destinées aux occupants telle que la restauration d’entreprise. Dans le champ de l’exploitation dans les locaux, la réduction de 17 % par m² et de 16 % par poste de travail est attribuée principalement à la baisse du niveau de certaines prestations, comme la sécurité ou à la réduction des consommations énergétiques durant les périodes d’occupation très faibles. Certains coûts restent stables car ils sont décorrélés de l’activité des sites. Sont notamment concernées les charges liées aux bâtiments (loyers, assurances et taxes), qui n’enregistrent qu’une baisse très légère (1 %) par m² et de 2,9 % par poste de travail.

Les tendances enregistrées depuis 2020 pourraient s’accélérer. Un sondage réalisé en 2021 par le cabinet Génie des Lieux indique en effet que 68 % des salariés souhaitent que leurs entreprises évoluent en fonction des enseignements tirés du confinement et de la crise sanitaire. L’Arseg estime que, pour la filière, qui a dédié presque 70 % de son budget en 2020 aux coûts immobiliers, l’hybridation du travail constitue une voie pour optimiser les surfaces tout en proposant des modes de travail plus adaptés aux besoins et aux souhaits des collaborateurs.

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins