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Des salariés plutôt résilients après la première vague Covid-19 (Baromètre Cegos)

Conditions de travail | publié le : 17.11.2020 | Benjamin d'Alguerre

Développement du télétravail et du management à distance, augmentation du stress, rémunérations jugées insuffisantes :  la crise sanitaire et le premier confinement n’ont pas entraîné de grands bouleversements dans les entreprises, mais amplifié des tendances déjà présentes, selon le baromètre « Climat social 2020 » de Cegos, dévoilé le 17 novembre*. Globalement, 82% des collaborateurs se disent satisfaits de la façon dont leur entreprise a traversé la crise du printemps. Pour Catherine Laîné, directrice de projets Cegos, cette indulgence des salariés vis-à-vis de leur employeur s’explique notamment par la nouveauté d’un confinement total et l’impréparation des entreprises. Pas sûr en revanche que cette bienveillance se maintienne au lendemain du second confinement… C’est évidemment le télétravail qui a constitué la grande nouveauté de la période. Là où 20% des entreprises sondées le pratiquaient, il s’est massivement imposé au printemps 2020. 46% des salariés et 79% des managers s’y sont mis pendant le confinement (64% ayant cependant connu quelques allers-retours sur le lieu de travail). Paradoxe : si 76% des sondés ont apprécié le travail à domicile, 69% ont cependant regretté l’absence de collègues. Le chômage partiel a touché 31% des salariés interrogés (33% des collaborateurs, 25% des managers). Si 74% affirment l’avoir plutôt bien vécu, ceux dont le manque à gagner n’a pas été compensé par leur employeur (34%) estiment que cette rémunération incomplète les a mis en difficulté économique (62%), notamment les 18-29 ans (79%). L’activité partielle a aussi provoqué des sentiments de frustration chez les salariés qui l’ont vécue. 57% se sont sentis inutiles à l’entreprise et 55% des seniors de plus de 50 ans l’ont vécu comme un moment d’exclusion. Au sortir du confinement, 48% des salariés et 52% des managers craignent que les conséquences de la crise se traduisent par des diminutions de salaires… ce que confirment 49% des DRH. Élément notable : les salariés ne s’estiment toujours pas rémunérés à leur juste valeur et la crise a accentué ce ressenti. Seuls 46% des salariés et 53% des managers jugent leur rémunération équitable par rapport aux efforts fournis. Soit respectivement 6 et 5 points de moins qu’en 2018. Enfin, 48% des sondés se disent « plus stressés » au travail, 23% des collaborateurs et 27% des managers disent avoir connu une période de burn-out ou de dépression liée au travail. Les femmes en sont les premières victimes. 53% d’entre elles se disent soumises au stress contre 41% des hommes.

* enquête réalisée auprès de 1.520 salariés, managers et responsables RH de boîtes de plus de 100 salariés au cours de l’été 2020.

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre