Protectrice. C’est le sentiment que 7 salariés sur 10 expriment vis-à-vis de l’entreprise selon l’étude « Salariés et Entreprise : vers un nouveau contrat de confiance » menée par Havas Paris People peu avant l’été. Plus des deux tiers (71 %) d’entre eux estiment que la crise sanitaire les a rapprochés de leur société, taux légèrement supérieur (73 %) pour ceux se trouvant en télétravail. La crise a donc fait évoluer le regard porté sur l’entreprise. Désormais, les trois quarts (74 %) des salariés considèrent que la crise a renforcé la capacité de leur entreprise à faire face aux grands défis de demain. Près de deux tiers d’entre eux (62 %) déclarent faire davantage confiance aujourd’hui aux entreprises pour les relever. En parallèle, trois salariés sur quatre souhaitent voir leur entreprise jouer un rôle plus actif vis-à-vis des grands défis sociétaux.

Si salariés et entreprise se sont rapprochés durant la crise, la relation a aussi évolué. Les attentes ont changé, ainsi que les relations hiérarchiques, au profit des liens horizontaux. Plus des trois quarts (77 %) des managers déclarent ainsi avoir plus partagé avec leurs pairs qu’avec leur hiérarchie, tandis qu’un manager de proximité sur deux a vu son rôle et sa fonction évoluer du fait de la diffusion du télétravail (64 %). Par ailleurs, 65 % des managers disent se sentir plus utiles qu’auparavant.

Les habitudes de travail ont, elles aussi, été profondément modifiées. Pour la plupart des répondants, elles seront même « irrémédiablement » changées pour laisser place à une plus grande autonomie individuelle. Près de trois-quarts d’entre eux (70 %) attendent d’ailleurs plus d’autonomie de leur propre manager et deux-tiers considèrent que le télétravail va s’imposer durablement, une vision largement partagée par les managers (70 %) et assez logiquement aussi par les personnes qui peuvent télétravailler (74 %).

L’étude de Havas conclue à l’émergence d’un nouveau pacte « employeur » basé sur une organisation du travail plus horizontale et plus autonome, déjà bien ancrée dans les esprits (63 % des salariés estiment qu’ils seront à l’avenir « plus libres » ), mais aussi des relations humaines revalorisées, gages de nouvelles perspectives d’engagement. Pour 80 % des salariés, taux qui monte à 90 % dans les grandes entreprises, « l’employeur devra trouver de nouvelles manières de donner envie à ses salariés de s’engager ».