La presse canadienne se fait l'écho des griefs de travailleurs étrangers temporaires mexicains qui travaillent pour le Club Med de Charlevoix, un établissement situé à quelque 400 kilomètres de Montréal. Soutenus par le puissant syndicat des Teamsters, ils dénoncent en effet leurs conditions de travail et surtout le fait qu'ils seraient payés moins que leurs collègues canadiens. Les premiers gagnent environ 15 dollars canadiens de l'heure, les deuxièmes, près de 20. Si le vice-président des opérations en Amérique du Nord pour le Club Med, Olivier Rozier, affirme que la nationalité des employés n'influence pas le salaire, mais que c'est la formation initiale, les compétences, les qualifications et l'expérience de chaque individu, il n'empêche: en plus de salaires moins élevés, les Mexicains seraient également mis sous pression pour effectuer davantage d'heures supplémentaires, alors que ce n'est pas le cas pour les salariés canadiens, comme ces derniers en témoignent. L'un des salariés temporaires étrangers rapporte même, dans la presse, que lorsqu'il a demandé à ne plus travailler l'équivalent d'une journée supplémentaire par semaine, un supérieur lui aurait dit: « Si vous n'êtes pas content, rentrez au Mexique »... Plus de 200 permis ont été délivrés à des ressortissants étrangers pour travailler au Club Med de Charlevoix depuis 2021, selon le ministère de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté. Et la majorité des employés étrangers ont des permis fermés qui les empêchent de travailler pour un autre employeur que le Club Med...