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Uber Canada propose un fonds pour les travailleurs de la gig économie

Conditions de travail | publié le : 10.03.2021 | Lys Zohin

Uber demande aux gouvernements des provinces canadiennes de modifier la législation sur le travail afin de pouvoir offrir certains avantages, notamment en matière de santé et de formation, aux travailleurs des plateformes qui en sont privés. Dans le cadre d'une nouvelle stratégie baptisée Flexible work +, la société américaine souhaite que toutes les entreprises de la gig économie participent, au Canada, à un fonds destiné en priorité à doter ces travailleurs d'outils pour leur formation et leur sécurité. Si les provinces canadiennes acceptent la proposition d'Uber, la société de transport et de livraisons donnera gratuitement accès à ses chauffeurs et livreurs , en fonction du nombre d'heures travaillées, à ce fonds qui leur permettra de financer leurs dépenses de santé ou de formation, en particulier à la sécurité. Uber pourrait en outre leur fournir des vestes de sécurité ou des supports pour leur téléphone portable sur leur vélo, là encore, si les provinces acceptent et ne considèrent pas ces initiatives comme celles d'un employeur classique. Car le but d'Uber est bien de contrer les critiques, de plus en plus fortes, sur la façon dont elle traite ces travailleurs, tout en souhaitant voir préserver leur statut d'indépendant. Pour séduire les gouvernements provinciaux canadiens, Uber s'engage à davantage de transparence sur le calcul du taux horaire des chauffeurs et livreurs. « Nous pensons que le Code du travail actuel est dépassé, injuste et inflexible, et qu'en conséquence, certains travailleurs sont protégés tandis que d'autres n'ont pas ces avantages", a expliqué Andrew MacDonald, responsable de la plateforme et des livreurs au niveau mondial, dans la presse canadienne. Pour définir sa nouvelle stratégie Flexible work +, la société a mené une enquête auprès des chauffeurs et livreurs. Selon les données communiquées, ces derniers ont déclaré à 65 % préférer un système de flexibilité, mais avec des avantages tels que le fonds en offrirait, tandis que 16 % veulent rester totalement indépendants et que 18 % veulent au contraire voir leur statut requalifié en celui de salariés, assortis des avantages afférents.

Auteur

  • Lys Zohin