Le travail hybride continue de susciter des appréciations multiples. Réalisée fin 2021 à partir de 4 000 témoignages de salariés, l’enquête ClickShare de Barco sur ce type d’organisation montre que plus du tiers (35 %) des salariés rencontrent des difficultés pour participer pleinement aux interactions à distance. Près d’un tiers (28 %) indique en effet avoir du mal à faire entendre sa voix lorsqu’il se trouve impliqué dans une réunion hybride. En parallèle, plus de la moitié de ces salariés (56 %) estime que les animateurs de ces échanges s’adressent principalement aux personnes présentes sur le site, de sorte que les participants à distance éprouvent l’impression d’être de simples spectateurs. Pour autant, le modèle suscite toujours une large adhésion puisque huit salariés sur dix préfèrent travailler en mode hybride. Il n’en reste pas moins que des améliorations doivent lui être apportées. Plus de sept sondés sur dix (71 %) expliquent en effet se trouver en butte à des frustrations et des problèmes techniques lors de ses sessions de travail.

Simple désagrément ou irritant capable de mener à une prise de décision majeure ? L’enquête ClickShare penche plutôt du côté de la seconde hypothèse. Les difficultés techniques et les frustrations qu’elles génèrent ont en effet un impact important sur la qualité de vie au travail et la satisfaction des collaborateurs. Près d’un tiers (30 %) n’hésitent pas à déclarer qu’ils envisageront sérieusement une proposition d’emploi d’une entreprise ayant une "politique hybride bien définie, intégrant des lignes directrices et des outils clairs". Le risque a bien été perçu puisque les chefs d’entreprise reconnaissent que le succès du travail hybride passe par l’établissement d’une politique officielle. Paradoxalement, six entreprises sur dix n’ont toujours pas de feuille de route ni mobilisé les investissements nécessaires pour que leurs collaborateurs puissent travailler dans des conditions optimales, où qu’ils se trouvent.