Les syndicats britanniques s'alarment du fait que les employeurs mettent leurs salariés en risques, en pleine pandémie de Covid-19, en les incitant à aller au bureau.
Et ce, alors qu'ils pourraient télétravailler et que le gouvernement a donné des consignes claires sur ce sujet. Un sondage mené par YouGov, auprès d'un panel de près de 1.000 salariés pour la Fédération des syndicats britanniques, la TUC, a montré qu'au moins un salarié sur cinq est actuellement dans ce cas et que la pression exercée par la hiérarchie pour se rendre sur leur lieu de travail était la raison principale pour laquelle ils vont sur site, alors que ces salariés pourraient travailler en « remote ». Seul un quart des salariés sondés déclarent préférer travailler au bureau. « Personne ne devrait avoir à aller travailler sur site si son travail peut être effectué à distance. Ces mauvais employeurs font prendre des risques inconsidérés aux salariés, de même qu'à tous les citoyens en accroissant ainsi la propagation du virus », s'est insurgée la secrétaire générale de la TUC, Frances O'Grady. Les données rendues publiques par la Fédération des syndicats prennent d'autant plus d'importance que Mathew Taylor, actuel conseiller à l'emploi du gouvernement, a déclaré que les employeurs qui ne respectaient pas les consignes de télétravail devaient être mis à l'amende, le gouvernement voulant par ailleurs pratiquer le « name and shame ». « Cela marche, a souligné Mathew taylor. Le gouvernement le fait pour les employeurs qui ne respectent pas les lois sur le salaire minimum, par exemple. Et j'ai déjà poussé l'idée de le faire pour tous ceux qui ne respectent pas non plus les lois sur les conditions de travail. Aucun employeur ne veut voir son nom inscrit sur ce genre de liste. » La TUC a cependant fait remarquer que pour l'heure, aucune sanction n'a été prise contre des employeurs contrevenants en matière de télétravail...