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Près de la moitié des actifs étaient présents sur leur lieu de travail mi-avril

Télétravail | publié le : 23.04.2021 |

La pratique du télétravail n’est toujours pas devenue un réflexe pour les entreprises, même en période de confinement. C’est ce que révèle une enquête Harris réalisée pour le compte du ministère du Travail. Effectuée auprès de 2.008 actifs, l’étude montre que dans la semaine du 12 au 18 avril, soit entre neuf et quinze jours après l’annonce du reconfinement par Jean Castex, le présentiel restait majoritaire dans les entreprises. Cette semaine-là, 46 % des sondés ont indiqué avoir été présents sur leur lieu de travail à 100 %, contre 16 % qui ont pratiqué le travail à distance à 100 %, et 20 % qui ont alterné entre les deux formules.

Parmi les mauvais élèves, le secteur privé se retrouve premier sur le podium puisqu’à 56 %, ses salariés ont été contraints au présentiel. Pourtant, 55 % des actifs considèrent que leur emploi ne nécessite pas de présence sur site. Seule exception : chez les actifs pouvant télétravailler et dont le poste a été identifié comme « télétravaillable », seuls 22 % étaient en présentiel.

Parmi les télétravailleurs, 36 % ont pratiqué « cinq jours sur cinq » depuis leur domicile ; 22 %, trois jours ; 17% deux jours, et 15%, quatre jours. Pour une moyenne de 3,7 jours (4 pour la seule Île-de-France).

Les conditions du non-recours au télétravail sont multiples. Pour les salariés contraints au 100 % présentiel, la première raison avancée était l’impossibilité d’exercer leur emploi à distance (72 %) ; 10 % invoquent un refus de l’employeur, même partiel ; 8% une préférence personnelle pour le travail in situ et 5% une inadaptation entre leur environnement familial et/ou la taille de leur logement pour le pratiquer. Cependant, les employeurs ont majoritairement respecté l’application des protocoles sanitaires. 71 % des actifs estiment avoir été en sécurité, mais 35 % déplorent que leurs employeurs les aient contraints à venir malgré le caractère « télétravaillable » de leur poste.

Pour autant, le sentiment d’isolement des télétravailleurs est aussi en croissance. Durant la semaine du 12 au 18 avril, 47 % des sondés faisaient état d’un tel ressenti. 37 % considéraient que le télétravail était facteur d’augmentation du stress, 31 % ressentaient de l’angoisse et 33 % avouent mal vivre le télétravail au quotidien.