Quelque 230.000 fonctionnaires de l'administration centrale espagnole vont pouvoir télétravailler pendant trois jours par semaine, au terme d'un accord conclu entre le ministère de la Fonction publique et les principaux syndicats (CSIF, CC OO, UGT et CIG). Chaque branche de l'administration négociera avec les syndicats les postes qui pourront bénéficier de cet accord, que certains qualifient d'historique. Conclu après cinq mois de négociation, il sera mis en place sur la base du volontariat et pourra être réversible. En outre, il sera lié à la garantie d'une présence continue pour les citoyens dans le cadre des services publics. Enfin, dans des cas exceptionnels, comme une pandémie ou des évènements climatiques, les fonctionnaires pourront être obligés de télétravailler. Sont exclus de l'accord les forces armées, la police, le personnel de santé, les juges et d'autres fonctionnaires de justice. Le travail à distance de ces derniers sera régi par une norme spécifique en matière de télétravail. Il reste maintenant à déterminer quels postes sont télétravailables, ce qui fait dire aux syndicats que le chiffre de 230.000 fonctionnaires annoncé pourrait être plus faible. L'accord qui garantit les mêmes droits aux télétravailleurs qu'aux fonctionnaires en présenciel (salaire, temps de travail, formation, parcours professionnel, droit à la déconnexion...), remplace le dispositif mis en place en juin 2020 sous forme de directives sur le travail à distance en temps de pandémie. Mais même si les fonctionnaires entraient à l'époque dans ce cadre, les chiffres montrent qu'environ un fonctionnaire sur quatre seulement a télétravaillé. Dans le privé, ce sont près de trois millions de salariés qui travaillent à distance actuellement en Espagne.