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La Fondation Jean-Jaurès émet dix propositions pour réinventer le management

ISRH | Télétravail | publié le : 03.06.2020 | Nathalie Tran

Selon l'étude, les entreprises vont devoir intégrer d’office le télétravail comme une possibilité.

Crédit photo hanahal/Adobe Stock

La période de confinement a bouleversé nos repères, suscité des inquiétudes et modifié profondément notre rapport au travail, d’autant qu’elle a fait naître chez nous de nouvelles habitudes et de nouveaux comportements. Dans ce contexte, les méthodes habituelles de management n’ont plus droit de cité. Partant de ce postulat, la Fondation Jean-Jaurès émet dix propositions pour réinventer le management à l’ère du télétravail et de la distanciation sociale. Elle recommande, tout d’abord, l’instauration d’un entretien de retour pour chaque salarié afin de renouer le lien, souvent délité – voire interrompu – durant la période de confinement, d’échanger sur la situation individuelle de chacun et d’évaluer les aspirations, les besoins et les contraintes. Selon Cédric Bruguière, consultant RH et auteur de l’étude, les entreprises devront, par ailleurs, intégrer d’office le télétravail comme une possibilité, à la libre appréciation de chaque collaborateur. Celui-ci s’inscrivant désormais comme une composante structurelle de l’organisation, et non plus marginale.

La fondation invite toutefois à la vigilance sur les inégalités et les risques psychosociaux qui peuvent en découler. Entre autres propositions, elle incite à créer une charte des aidants familiaux, à remettre le sujet de la pénibilité sur la table à l’aune de l’expérience que nous venons de vivre, en incluant les quatre critères supprimés par le Gouvernement en 2017, et à renforcer l’accès à la formation, notamment sur les outils numériques et collaboratifs, l’explosion du télétravail ayant mis de nombreux salariés en difficulté. Des évolutions qui devront faire l’objet d’un dialogue dans l’organisation, d’un partage et de l’adhésion de tous. Cédric Bruguière estime que cela ne peut plus uniquement venir d’en haut : le management sera collaboratif ou ne sera pas. Enfin, selon lui, cette période « oblige la fin de l’entreprise tout profit, à tout prix ». Car la crise sanitaire a révélé une autre crise : celle du sens et de l’utilité. « Comme dans toute séquence de résilience, la question du sens se trouvera de nouveau au cœur du travail », souligne-t-il. Une réalité que les entreprises devront prendre en considération à travers un travail sur la raison d’être ou par l’adoption du statut de l’entreprise à mission.

Auteur

  • Nathalie Tran