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Ascometal démocratise le télétravail pour tous, autant que se peut

Télétravail | publié le : 04.01.2023 | Gilmar Sequeira Martins

Réclamé par les salariés, exigé par les candidats : le travail à distance s’impose comme un outil d’amélioration des conditions de travail et d’attractivité pour l’entreprise. L’accord télétravail d’Ascometal, en vigueur depuis le 1er janvier, embrasse ces deux problématiques.

C’est le 13 décembre dernier que la direction d’Ascometal, filiale française de Swiss Steel Group, et l’ensemble des syndicats représentatifs dans l’entreprise (CFDT, CGT et CFE-CGC) ont signé cet accord mettant en place un nouveau rythme de télétravail. La négociation avait été précédée d’une phase d’expérimentation commencée en 2021 et instaurant une journée de télétravail par semaine. « Le but était de tester le dispositif sans déséquilibrer la performance opérationnelle », explique Maryvonne Eliez-Durand, DRH du groupe.

Applicable depuis le 1er janvier 2023, l’accord est désormais valable pour quatre ans. Il couvre l’ensemble des salariés « dont le travail et l’activité en télétravail ne gênent pas le fonctionnement de leur équipe de rattachement et ne nécessitent pas un soutien managérial rapproché ». Pour l’essentiel, « ce sont les fonctions supports qui sont considérées comme éligibles au télétravail régulier », détaille la DRH. L’accord prévoit que ces salariés pourront disposer de deux jours de travail maximum à distance chaque semaine dans une limite de six jours par mois. Toutefois, certains postes de techniciens ou d’ingénieurs de maintenance et de production, habituellement exclus des bénéfices du télétravail, pourront aussi y accéder occasionnellement jusqu’à un plafond de dix jours par an, selon des modalités qu’il appartiendra à chaque CSE du groupe de déterminer.

Par rapport à la phase d’expérimentation lancée en 2021, l’accord a réduit la durée de présence en entreprise exigée de douze à quatre mois. Un forfait de 80 euros sera également mis à disposition de chaque télétravailleur pour se fournir en matériel.

Au-delà de la volonté affichée de « conjuguer responsabilisation, agilité et cohésion sociale pour accroître la motivation et le bien-être des salariés et donc leur performance », la mise en place de cette organisation répond aussi à la nouvelle dynamique du marché du travail, indique Ugur Yagiz, coordinateur syndical groupe CFE-CGC : « Cet accord représente une belle avancée sociale. Il répond aussi à une demande quasi systématiquement exprimée des candidats aux postes d’encadrement ou de technicien. Cela va aussi dans le sens du rajeunissement de l’encadrement qui a une vision différente de la relation entre présence sur le lieu de travail et productivité. »

 

 

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins