Technologies numériques et travail font-ils bon ménage ? Oui, pour 76 % des répondants à une enquête Ifop dont les résultats ont été dévoilés le 18 novembre 2021 à l’occasion de la septième édition de la Ref Numérique du Medef.
Les transformations induites dans ce domaine sont unanimement reconnues. Ainsi, la quasi-totalité des sondés (92 %) considère en effet que le numérique a changé significativement l’organisation du travail sur les dix dernières années. Et pour plus des deux tiers d’entre eux (69 %), le numérique a augmenté les performances des salariés et amélioré leurs conditions de travail. Ce constat est particulièrement souligné par les plus concernés, du fait de leur âge ou de leurs conditions de travail : les 18-24 ans (+ 10 points), les cadres (+ 18) et les télétravailleurs (+ 9).
Le télétravail, intrinsèquement lié au numérique et à la digitalisation, est majoritairement approuvé : 62 % des interviewés estiment qu’il s’agit plutôt d’une bonne chose car il laisse plus d’autonomie d’organisation au salarié. En miroir, 38 % tout de même le voient d’un mauvais œil car "il estompe les frontières entre vie privée et vie professionnelle". À noter, les 25-34 ans, les cadres ainsi que le secteur de l’industrie et les Franciliens sont plus positifs que la moyenne.
En revanche, les vertus du télétravail sont moins reconnues par les 50-64 ans, les CSP-, les salariés du public et les personnes qui vivent seules. Si l’on se penche sur l’opinion des principaux concernés, un constat très intéressant émerge : ce sont les télétravailleurs réguliers (2 à 3 jours par semaine) qui soulignent le plus le caractère positif du télétravail (pour 92 % d’entre eux), là où les télétravailleurs quotidiens ou quasi quotidiens (4 à 5 jours par semaine) en ont une vision similaire aux non-télétravailleurs. 59 % des premiers voient le télétravail plutôt comme une bonne chose, et 54 % des seconds. "Ces écarts semblent confirmer une tendance que l’on observe dans d’autres études menées sur le travail : le télétravail est d’autant bien vécu et perçu qu’il est alterné avec des jours de présence sur site. Le home office quotidien, quant à lui, met davantage en valeur ses écueils et peut générer un sentiment d’overdose", note le Medef.