Alors que l'industrie du tourisme est au point mort en raison de la pandémie, le gouvernement veut attirer sur son sol de nouveaux venus : des télétravailleurs qui choisiraient son climat et sa douceur de vivre et s'installeraient sur place. Et pour cela, la Grèce compte offrir des réductions d'impôt sur le revenu de 50% à tous les télétravailleurs étrangers ou Grecs (qui reviendraient sur place), qui opteraient pour cette solution en 2021, et ce, pour une durée de sept ans. En outre, les bénéficiaires ne doivent pas avoir été résidents fiscaux dans le pays depuis au moins sept ans. Une façon, pour la Grèce, de capitaliser sur la généralisation du travail à travers l'Europe et de tenter également de faire revenir une partie des 800.000 Grecs qui ont quitté leur patrie depuis la crise qu'a connue le pays entre 2009 et 2018. La Grèce espère attirer tout particulièrement des spécialistes des technologies de l'information pour renforcer le mouvement de digitalisation que connaissent actuellement les entreprises sur place, ainsi que des experts des énergies renouvelables, dans le solaire et l'éolien. Athènes compte également sur le financement de l'Union européenne pour renforcer ces secteurs. Le taux d'imposition, sur un revenu annuel de plus de 40.000 euros, est de 44% actuellement. Il tomberait donc à 22%. La proposition devrait être étudiée par le parlement d'ici la fin de cette année. Selon la presse, l'idée d'un cadeau fiscal aux télétravailleurs serait venue au gouvernement grec après l'annonce, de la part de plusieurs grandes banques, de leur ambition d'étendre leurs activités en Grèce, en particulier après le Brexit. De même, Microsoft et Volkswagen ont récemment annoncé des projets d'investissements dans le pays.