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Salariés de «première ligne»: 72% trouvent leur activité «pénible»

Conditions de travail | publié le : 14.11.2022 | Gilmar Sequeira Martins

Salariés de «première ligne»: 72% trouvent leur activité «pénible»

Salariés de «première ligne»: 72% trouvent leur activité «pénible».

Crédit photo littlewolf1989 /Adobe Stock

Qualifiés de salariés « essentiels » ou de « première ligne » durant le confinement sanitaire, les employés de terrain ne font plus la une des médias, mais ils sont toujours là. Quelles sont leurs attentes ? Une enquête de BVA menée pour le compte de Skello éclaire cette question d’autant plus cruciale à l’heure des pénuries de main-d’œuvre. Les informations recueillies auprès de 800 salariés de terrain dressent un tableau contrasté des attentes et du regard qu’ils portent sur leur métier.

Sont-ils attachés à leur activité? Deux tiers (66%) ont déjà pensé à quitter leur emploi et ils sont presque autant (64%) à avoir envisagé une nouvelle orientation. Les motivations avancées sont de trois ordres: les rémunérations (55%), la pénibilité (39%) et les horaires (22%), devant le manque d’attention porté au bien-être (17%), le manque de perspectives d’évolution (16%) ou encore la difficulté à trouver un équilibre entre vie professionnelle et personnelle (15%). Pensent-ils pouvoir bénéficier d’une augmentation de salaire avant 2023? L’hypothèse ne semble crédible que pour un quart des employés de terrain.

Les conditions de travail constituent une dimension majeure dans le vécu quotidien de ces travailleurs, puisque près des trois quarts (72%) soulignent la pénibilité de leur activité. En dépit de cet aspect, la quasi-totalité des salariés (95%) estiment leur activité « utile », voire « plaisante à exercer » (85%), mais près des trois quarts d’entre eux qualifient leur métier de « pénible » (72%) et de « difficile » (78 %). Deux tiers des personnes sondées (62%) déclarent « ressentir souvent des douleurs corporelles ».

Quel rôle jouent les outils numériques dans le quotidien de ces travailleurs? Plus de huit sur dix (84%) se déclarent « à l’aise » avec les outils numériques, en particulier parmi les jeunes salariés: le taux monte à 92% pour les personnes âgées de 24 à 34 ans. Plus significatif encore: près des deux tiers des salariés (61%) estiment que les outils numériques contribuent à améliorer leur expérience de travail. Pour la moitié des salariés de terrain (56%), et en particulier ceux du commerce (66%), ces outils sont même jugés comme indispensables. Les atouts du numérique sont multiples: il assure une meilleure organisation (33%), il simplifie les tâches (32%), il assure un gain de temps (28%) et une meilleure gestion des plannings (20%).

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins