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Revalorisation des métiers de deuxième ligne: le ministère du Travail distribue bons et mauvais points

Conditions de travail | publié le : 19.07.2021 | Benjamin d'Alguerre

Lancées en mars dernier, les concertations sur la revalorisation des « emplois de deuxième ligne » se poursuit. Les dix-sept branches concernées (commerce de détail alimentaire, sécurité, nettoyage, grande distribution, bâtiment, conducteurs-transporteurs, manutention, agro-alimentaire…) dont les salariés ont été particulièrement mobilisés pendant la crise Covid pour assurer la continuité de l’économie continuent à plancher sur les scénarios de revalorisation de ces emplois souvent pénibles, mal considérés et peu gratifiant. Pas toujours au même rythme cependant. Au sortir d’une réunion de concertation organisée le vendredi 16 juillet, le ministère du Travail a commencé à distribuer ses bons et mauvais points.

Du côté des bons élèves, les services d’Elisabeth Borne saluent le volontariat de la branche sécurité. « La branche a pris des engagements forts : elle envisage une revalorisation des minimum salariaux de 10%, un effort sur l’évolution des compétences de ses salariés et une volonté de rendre ses métiers plus attractifs », salue-t-on au ministère. Un investissement pas si désintéressé : l’approche d’évènements comme les Jeux Olympiques 2024 à Paris vont générer d’immenses besoins en recrutement pour les entreprises de la branche qui a intérêt à séduire ses futurs salariés.

Côté propreté, les partenaires sociaux de la branche s’accordent aussi sur des actions de revalorisation salariale, mais aussi sur une amélioration générale des conditions de travail qui pourrait passer par la réduction des temps partiel, la réduction du morcellement des journées de travail ou des incitations aux entreprises à privilégier les recrutements en CDI. La branche doit aussi engager des réflexions sur les transitions de carrières.

Parmi les branches alimentaires, les efforts du commerce de détail de l’épicerie ont aussi donné lieu à un satisfecit ministériel puisque non seulement les partenaires sociaux ont convenu d’une revalorisation salariale, mais aussi de politiques d’accompagnement au développement des compétences et à l’évolution professionnelle.

D’autres branches ont d’ores et déjà pris des engagements sur tel ou tel mode de revalorisation des métiers, c’est le cas des services à la personne qui devraient travailler sur les rémunérations ou des activités du déchet qui devrait consentir à revoir à la hausse sa politique de rémunération et de prévoyance ou mettre en place un dispositif de treizième mois.

Mauvais élève, en revanche, le bâtiment actuellement aux abonnés absents. « Nous n’avons aucun retour de leur part », déplore le ministère du Travail. Qui a annoncé son intention de relancer la machine de ce côté-là…

 

 

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre