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Quinze secteurs employant des travailleurs de deuxième ligne ont été identifiés

Conditions de travail | publié le : 12.03.2021 | Benjamin d'Alguerre

La mission sur les travailleurs de deuxième ligne – le Gouvernement préfère désormais le terme de « travailleurs nécessaires à la continuité économique – menée depuis fin octobre 2020 par Christine Ehrel (économiste du travail) et Sophie Moreau-Follenfant (DRH de RTE) a rendu ses premières conclusions le 11 mars, en identifiant quinze branches* concernées par une pénibilité au travail accrue en période de crise Covid-19. Caissières, agents de sécurité, ouvriers non qualifiés du gros et second œuvre du BTP, agents d’entretien… la liste complète des emplois concernés regroupe près de 4,6 millions de salariés du privé. Ils présentent tous deux points communs : une présence sur site obligatoire durant le premier confinement (agents d’entretien, de sécurité, travailleurs maraîchers…) et un risque d’exposition à la contamination à la Covid-19 supérieur à la moyenne (caissières de supermarché par exemple). Six indicateurs secondaires (faible perception de la sécurité de leur emploi, conditions de travail pénibles, sentiment de grande utilité sociale durant la crise, horaires atypiques, faible accès à la formation et à la mobilité pendant la carrière et faible dialogue social au sein des entreprises employeuses) ont permis d’affiner la liste.

Dès le mois de juin, la mission Ehrel-Moreau-Follenfant entrera dans sa deuxième phase après une consultation générale des partenaires sociaux des branches concernées (le cycle a débuté le 12 mars avec une grande réunion du secteur agricole patronné par les ministres Élisabeth Borne et Julien Denormandie). Il s’agira de déterminer les solutions imaginables pour identifier les points d’amélioration des conditions de travail de ces salariés, qui pourraient passer par une revalorisation de la formation, des conditions d’évolution de carrières ou de reconversions professionnelles. Mais aussi par des voies financières à l'instar d’une « prime Macron » reconduite dans les secteurs concernés. « Il existe une réflexion en ce sens menée en ce moment », indique le ministère du Travail. Toutefois, l’essentiel du travail passera par des négociations de branches. Celles-ci y sont déjà préparées pour l’essentiel : en 2020, au plus fort de la crise, elles avaient déjà connu une augmentation de 80 % d’accords signés.

*Bâtiment, Transport routier, Commerce de détail et de gros alimentaire, Propreté, Travailleurs agricoles, Aide et soin à domicile, Prévention et sécurité, Boulangeries et pâtisseries artisanales, Services aux entreprises, Commerce de détail, Gardiens et concierges d’immeubles, Transports publics urbains de voyageurs, Activités du déchet, Boucherie, Industrie et commerce en gros de viande

 

 

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre