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Quand les trajets domicile-travail ont un impact négatif sur la QVT

Conditions de travail | publié le : 15.12.2021 | Gilmar Sequeira Martins

Deplacement domicile-travail

Le constat est sans appel : les trois quarts des salariés (76 %) utilisent la voiture pour se rendre à leur travail, selon l’enquête menée par l’Ifop en septembre 2021 pour Alphabet, filiale de BMW. Cette proportion est en légère baisse (- 5 points) par rapport à 2017. L’automobile n’est pas pour autant un mode de déplacement exclusif. Il peut se cumuler avec d’autres. Parmi eux se détache le vélo, utilisé par un tiers (33 %) des répondants, suivi par les transports collectifs (20 %) et, loin derrière, les transports doux "électriques", auxquels ne recourent qu’une minorité (5 %) de salariés. Ces trajets ont partie liée avec l’entreprise puisqu’ils impactent la qualité de vie au travail. Un quart (24 %)  des salariés déclarent en effet qu’ils ont des effets négatifs. Les répondants en citent cinq parmi lesquels la perte de temps, pointée en priorité par 65 % des sondés, puis le stress lié à une fréquentation accrue (50 %), le manque de ponctualité (37 %), le manque de confort (24 %) et le manque de linéarité (21 %).

L’année 2021 présente une particularité puisqu’un tiers (32 %) des actifs ont modifié leurs habitudes de travail (11 % à travers des horaires décalés et 21 % par l’adoption du télétravail) et que 10 % ont modifié leurs habitudes de déplacement, dont plus des deux tiers (67 %) par initiative personnelle et un tiers (33 %) à la demande de leur employeur. L’étude note par ailleurs que les motivations écologiques figurent parmi les trois facteurs qui ont poussé 49 % des salariés à adopter les modes de transport doux "électrique", 41 % les modes doux "classiques", 44 % les transports en commun et 33 % les deux ou trois-roues motorisés électriques.

Interrogés sur leur vision des déplacements entre le domicile et le travail à l’horizon 2030, les actifs interrogés ont estimé qu’ils seraient encore réalisés en majorité par des véhicules thermiques (30 %), mais cette option est suivie de près par les véhicules électriques (25 %) et hybrides (24 %). Les véhicules motorisés grâce à l’hydrogène ou autonomes captent 5 % des suffrages. Plus étonnant : presque un salarié sur dix (8 %) envisage la fin définitive des déplacements entre le domicile et le lieu de travail grâce au télétravail. S’agissant des caractéristiques de ces trajets, une large majorité estiment qu’ils seront plus écologiques (55 %) et plus connectés (48 %) mais aussi plus économiques (40 %), plus confortables (38 %) et plus fiables (31 %).

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins