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Sanofi-Aventis finance des préretraites à 55 ans

Entreprise & Carrières, 28/04/2009 | Protection Sociale | publié le : 28.04.2009 |

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Pour atténuer le choc de la restructuration, Sanofi-Aventis France a actionné
plusieurs leviers, dont des départs dès 55 ans.

 

Ce sont 927 suppressions de poste mais… zéro licenciement sec. Un résultat plutôt « satisfaisant » pour Sanofi-Aventis France, six mois après l’annonce du PSE. Pour y parvenir, l’entreprise a misé sur les préretraites dès 55 ans qu’elle finance entièrement. Un dispositif politiquement incorrect à l’heure du plan seniors ? Peut-être, mais, en tout cas, une mesure « socialement acceptable pour les syndicats » et « moins douloureuse pour l’ensemble des salariés », reconnaît Olivier Bruges, DRH de la filiale France de Sanofi-Aventis. De même, Pfizer avait proposé ce type de mesures d’âge lors de son PSE.
Concrètement, l’entreprise s’engage à porter les 417 salariés volontaires pendant huit ans au maximum, jusqu’à la liquidation de leur retraite. Ils toucheront 70 % de leur salaire annuel brut pendant les sept premières années, puis 60 % la huitième année. Parallèlement, le bénéfice de la couverture prévoyance santé sera maintenu, cotisation employeur comprise.
Par ailleurs, l’entreprise a proposé un congé de mobilité de dix-huit à trente-six mois pour les visiteurs médicaux. Ce dispositif, négocié dans le cadre de l’accord sur la Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC ) et signé, le 31 mars 2008, par huit syndicats sur neuf (hors CGT) a rencontré un écho favorable : il concerne 400 visiteurs médicaux repérés comme occupant des postes « sensibles ». Originalité : le salaire est maintenu à 100 % pendant toute la durée du congé* et sa durée s’étend jusqu’à trente-six mois.

 

Un congé mobilité pour préparer un diplôme

« Nous avons voulu donner la possibilité à nos salariés de reprendre leurs études », commente Olivier Bruges. Ce congé permet ainsi à certains de préparer un diplôme d’infirmier ou de masseur-kinésithérapeute (sur trente-six mois) ; un BTS optique ou diététique (sur vingt-quatre mois) ou encore de suivre des formations au management.
D’autres ont opté pour un projet externe, validé par une commission paritaire réunissant l’ensemble des organisations syndicales. Pour rendre le dispositif plus attractif, l’entreprise propose à tout salarié sur le départ le maintien de son salaire initialement prévu : « En cas de sortie du congé avant son terme, précise Olivier Bruges, le salarié touche, sous forme de prime, le solde du salaire, jusqu’à
dix-huit mois. » Quatre-vingt-quinze personnes sont, d’ores et déjà, sorties de manière anticipée.

 

Mobilité interne

Enfin, l’entreprise a actionné le levier de la mobilité interne. Quatre-vingt-dix postes étaient vacants. Postes de VRP auprès des pharmacies, mais aussi des emplois liés aux nouvelles politiques régionales de santé, avec la création de postes de directeur des affaires publiques ou de directeur des opérations.
Aucun chiffre sur le coût du plan social n’a, en revanche, été communiqué, hormis l’aide à la formation pouvant aller jusqu’à 12 000 euros par personne dans le cadre du congé de mobilité.

 

A. Bariet

* Légalement 65 % de la rémunération exonérés de cotisations sociales.