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L’intérim met en place sa mutuelle santé

Liaisons Sociales Magazine | Protection Sociale | publié le : 12.04.2016 | Séverine Charon

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La généralisation de la complémentaire santé avance à grands pas dans le secteur du travail temporaire. Plus de 800 000 intérimaires devraient, à terme, bénéficier d’une couverture cofinancée par les employeurs.

La complémentaire santé de l’intérim monte en puissance. Mi-décembre, les partenaires sociaux ont signé un accord de branche pour compléter celui du 4 juin 2015 qui posait les grands principes de la couverture santé. En vertu de ces textes, dès lors qu’un salarié a totalisé 414 heures de travail au cours des douze derniers mois dans la branche, il est affilié obligatoirement au régime santé, à moins de faire jouer un cas de dispense.

La ­cotisation est de 24 centimes d’euro par heure de travail, payée à part égale par le salarié et ­l’employeur. La portabilité des droits est renforcée : à la fin d’une mission ou en intermissions, le régime est maintenu automatiquement, jusqu’à douze mois maximum.

Pour faciliter la gestion de ce régime multiemployeur, les partenaires sociaux ont désigné un gestionnaire, Siaci Saint ­Honoré, qui assure les services d’un guichet unique. Charge à lui de consolider mois après mois les heures travaillées par les intérimaires sur la base des déclarations des entreprises. Parallèlement, Siaci Saint Honoré affilie les salariés et règle les prestations.

Montée en charge très rapide

Les intéressés bénéficient d’une carte de tiers payant. Ils dis­posent aussi d’un espace personnel sur une plate-forme ­électronique dédiée. Selon les décomptes de Siaci Saint Honoré, 2,1 millions d’intérimai­res ont réalisé des missions en 2015. Parmi eux, 844 000, soit 40 % des effectifs, ont travaillé plus de 414 heures dans l’année. Et doivent donc être affiliés au régime santé mis en place, à moins qu’ils ne fassent jouer un cas de dispense. La montée en charge du régime s’avère très rapide : fin février, 607 000 intérimaires avaient déjà été affiliés. Et 14 000 avaient fait une demande de dispense acceptée.

Les 60 % de salariés de la branche qui n’ont pas atteint le minimum de 414 heures dans les douze derniers mois ne sont pas totalement laissés sur le bord du chemin pour autant. Ils reçoivent en effet une aide financière sous forme d’un « chèque santé ». Ils peuvent choisir d’adhérer au régime frais de santé de l’intérim sur la base du volontariat, pour une cotisation de 34,30 euros mensuelle. Mais, cette fois-ci, entièrement à leur charge.

Auteur

  • Séverine Charon