Selon un récent sondage effectué par le Centre pour l'innovation et l'action sociale (KMOP), en Grèce, plus de la moitié des personnes interrogées (52%) ont déclaré avoir subi du harcèlement sexuel au travail.

Parmi elles, 91% sont des femmes. Le panel de personnes interrogées (des salariés, des représentants syndicaux, des associations, des fédérations d'employeurs) était constitué à 84% de femmes et à 68% de salariés du privé, pour les trois-quarts habitant à Athènes. En outre, 42% des répondants ont déclaré avoit été temoins de diverses formes de harcèlement sexuel envers des collègues. En revanche, près de 40% des personnes interrogées ont déclaré ne pas savoir quelle était la procédure à suivre en matière de protection contre le harcèlement sexuel. Et 42% des salariés ont souligné que leur employeur n'avait pas mis en place de politique visant à lutter contre le harcèlement sexuel, ni à l'interdire... Enfin, dans 73% des entreprises, les alertes anonymes pour dénoncer le harcèlement sont peu utilisées. Par ailleurs, près de la moitié des répondants au questionnaire ont rapporté que la violence psychologique avait lieu très régulièrement, voire quotidiennent sur leur lieu de travail. Les formes de harcèlement les plus communes au travail sont des plaisanteries ou des suggestions sexuelles offensantes (dans plus de 70% des cas), les avances sexuelles non-sollicitées (65%), des commentaires sur la vie sexuelle d'un ou d'une collègue de travail (59%) et des commentaires sexuels sur l'apparence physique (59%). Si 77% des employeurs interrogés ont déclaré que le harcèlement sexuel était un problème sérieux, 33% ont indiqué n'avoir jamais eu de cas dans leur entreprise.