Augmentations de salaires – jusqu'à 40 % dans certains cabinets d'avocats, par exemple, contre 10 % les années passées, d'autant que, selon la profession, les départs de jeunes juristes ont été 30 % plus nombreux ces derniers mois que par le passé –, généreux bonus, y compris pour des salariés qui référeraient de nouveaux candidats aux services RH, distribution d'actions et autres formules pour dynamiser l'actionnariat salarié, politiques de flexibilité, avec la possibilité de travailler d'où l'on veut, quand on veut, programmes de qualité de vie au travail et de soutien à la santé mentale et contre-offre particulièrement alléchante de la part de l'employeur en cas d'annonce de démission... Les employeurs de Singapour font feu de tout bois pour tenter d'attirer les candidats et de garder leurs salariés, sur fond de pénurie de main-d'œuvre et de guerre des talents. "Les salaires, mais surtout les avantages sont le nouveau grand chantier pour les entreprises en matière de compétitivité sur le marché de l'emploi", confirme d'ailleurs Lewis Garrad, spécialiste des carrières pour Mercer Singapore. Selon un sondage effectué par le cabinet de conseil, 60 % des 270 employeurs interrogés indiquent qu'ils ont amélioré les "packages" offerts aux salariés et aux candidats. Il n'en reste pas moins que le nombre de postes non pourvus est à son plus haut niveau depuis au moins une décennie dans la cité-État et que 35 % restent vacants pendant six mois ou plus, selon les données du ministère du Travail singapourien...