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Travail hybride : fidélité, attractivité... compétitivité ?

Organisation du travail | publié le : 13.01.2022 | Gilmar Sequeira Martins

Travail hybride

Alors que le télétravail redevient la norme au moins trois jours par semaine du fait de la résurgence épidémique, poussant de nouveau à la généralisation du travail hybride, une consultation menée par OpinionWay pour Slack auprès de 1 000 salariés apporte un éclairage nouveau sur ce mode d’organisation. Trois quarts (75 %) des salariés estiment en effet que le travail hybride "procure un avantage compétitif à leur entreprise". Une attitude si majoritaire doit aussi être corrélée à tous les avantages que les salariés relient à ce type d’organisation, en l’occurrence : l'absence de trajets domicile-travail (45 %), un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée (39 %), une plus grande flexibilité en matière de lieu et d'horaire de travail (35 %), plus d'indépendance et d'autonomie dans leur travail (27 %) ainsi qu'une augmentation de leur productivité personnelle (23 %). Autant d’éléments qui, pris en eux-mêmes, ne contribuent pas directement à la productivité, mais qui constituent un élément très attractif pour les meilleurs talents disponibles sur le marché.  

Cet ensemble d’avantages constitue aussi un facteur clef dans la fidélisation. Une large majorité (62 %) estime en effet que la journée de travail classique n’est plus appropriée. Parmi ceux dont les entreprises pratiquent le travail hybride, quasiment les trois quarts estiment que l’organisation proposée est assez flexible en matière de lieu d’exercice de l’activité (73 %) et d’horaires de travail (72 %). Cette flexibilité est un élément déterminant de la fidélisation : un tiers (31 %) des salariés interrogés se disent prêts à changer d’employeur s’il leur demandait de retourner sur le lieu de travail à temps complet, une attitude partagée par presque la moitié (43 %) des moins de 35 ans. Cette tendance a d’autant moins de chances de s’inverser que l’usage des plateformes collaboratives continue de s’étendre : elles sont désormais utilisées par près d’un tiers des salariés (27 %), proportion là encore bien plus élevée chez les moins de 35 ans puisqu’elle atteint presque la majorité (41 %) mais aussi chez les cadres (43 %).

L’étude note que des inquiétudes persistent sur la perte de culture d’entreprise. Près de la moitié des salariés (48 %) se disent en effet préoccupés par l’affaiblissement de la culture d’entreprise avec le travail à distance. Les managers se montrent encore plus soucieux (52 %). Pour autant, l’attachement des salariés à leur entreprise ne semble pas affecté par cette nouvelle organisation. Près de six salariés sur dix (56 %) affirment en effet que le travail hybride a renforcé son attachement à sa société.

 

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins