Des intentions aux actes, il s'en faut parfois de... beaucoup ! C’est le constat que dresse la dernière étude menée par Lucca sur les investissements consacrés aux applicatifs pour le télétravail. L’étude menée auprès de 800 responsables des ressources humaines ainsi que d’office managers porte sur l’engagement collaborateur et la qualité de vie au travail à l’ère des organisations hybrides. Il ressort des données fournies par les répondants que, dans 80 % des entreprises, la moitié des salariés pratiquent le télétravail, voire, pour une minorité déjà notable (10 %) le télétravail à temps complet. Dans huit entreprises sur dix, ce sont les outils de visioconférence et de messagerie instantanée qui sont mobilisés pour adapter l’organisation existante au modèle hybride. Adoptés dans l’urgence, ces dispositifs sont-ils pour autant vraiment satisfaisants ? Un indice probant laisse penser que ce n’est pas le cas : plus de sept répondants sur dix se disent prêts à financer un outil de gestion du télétravail…

L’étude relève un autre point saillant : la qualité de vie au travail (QVT) dans ce nouveau modèle hybride ne semble susciter guère d’intérêt. À peine quatre répondants sur dix (43 %) déclarent mener des enquêtes sur la QVT et moins de deux sur dix (18 %) procèdent à des sondages une fois par trimestre. Quant à l’usage d’outils dédiés à ce type d’activité, ils restent très minoritaires. L’écrasante majorité (82 %) des responsables n’y a pas recours. Ce type d’outil reste l’apanage d’une minorité encore réduite (18 %) parmi les entreprises, disposées à recourir à un outil payant. L’étude constate que si les bienfaits d’une politique de QVT efficace sont reconnus par la majorité des entreprises puisque 52 % ont un programme de ce type, ils restent focalisés sur les enjeux organisationnels et collectifs, négligeant l’accompagnement individuel.