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L’INRS donne son mode d'emploi pour la reprise de l'activité

ISRH | Conditions de travail | publié le : 06.05.2020 | Nathalie Tran

L’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) formule, dans un dossier spécial Covid-19, une série de recommandations pour permettre aux entreprises de reprendre l’activité sur site, tout en garantissant la protection de la santé des salariés et en évitant la propagation de la maladie. Il attire l’attention notamment sur certaines pratiques qui peuvent avoir des répercussions sur la santé, sur la sécurité et sur les conditions de travail des salariés. La mise en place d’horaires décalés (travail du matin, du soir, travail en 2x8, travail du week-end…) et du travail de nuit, par exemple, permet de limiter le nombre de personnes présentes simultanément sur un même lieu, mais peut être source d’accidents de travail ou de trajet, le manque de sommeil pouvant entraîner un manque de vigilance. Si ce dispositif de distanciation sociale est toutefois retenu, des mesures de prévention doivent être imaginées, comme privilégier un minimum de 11 heures de repos entre deux postes, repousser au maximum l’heure de prise de poste du matin, promouvoir la pratique de microsiestes… Par ailleurs, décaler les horaires ne doit pas conduire à une augmentation du temps de travail et le recours au travail de nuit doit rester exceptionnel.

Concernant la prise de température des personnes entrant dans l’entreprise, l’INRS rappelle que cette mesure de filtrage est déconseillée par les autorités sanitaires. Notamment parce que l’infection au Covid-19 peut être asymptomatique et que la fièvre n’est pas toujours présente chez les malades. En revanche, elle pourrait être perçue par les salariés comme une mesure discriminante et une atteinte à la liberté. Enfin, l’institut attire l’attention sur le nettoyage des locaux. Dans la plupart des cas, un nettoyage initial puis régulier, à l’aide d’un détergent sur toutes les surfaces susceptibles d’être en contact avec les salariés, est suffisant. La désinfection n’est utile que dans les secteurs où il existe des risques biologiques particuliers comme dans les milieux de soins et les laboratoires. Le virus du Covid-19 ne proliférant pas en dehors de l’hôte, il n’y a aucune raison de désinfecter, après deux mois de fermeture, des locaux de travail. L’INRS appelle néanmoins à la vigilance en ce qui concerne les réfrigérateurs susceptibles d’avoir développé des moisissures sur des aliments oubliés ou avec l’eau stagnante dans les canalisations. Faire couler l’eau suffit à chasser les micro-organismes.

Auteur

  • Nathalie Tran