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L'hôtellerie-restauration sommée de revaloriser les salaires

Conditions de travail | publié le : 17.11.2021 | Benjamin d'Alguerre

Salaires restauration

Le ton monte entre l’exécutif et les branches qui ne mettent pas assez vite en place des mesures pour renforcer l’attractivité de leurs métiers, à commencer par des augmentations de salaires. À l’occasion de son passage au congrès du Groupement national des indépendants de l’hôtellerie-restauration (GNI-HCR), l’une des fédérations patronales du secteur des hôtels, cafés et restaurants le 16 novembre, Élisabeth Borne a tancé les patrons restaurateurs. "Votre secteur doit répondre à un enjeu d’attractivité à travers l’amélioration des rémunérations et des conditions de travail", a-t-elle lancé.

Actuellement près de la moitié des entreprises du secteur avouent des difficultés de recrutement.  "Pire qu’avant la crise" a rappelé la ministre du Travail. En cause, des salaires trop bas, pour l’essentiel. "Le premier niveau de la grille du HCR est inférieur de 41 euros par mois au Smic, et cet écart s’est encore accru au 1er octobre 2021." Le ministère avait, en septembre, réuni employeurs et syndicats du monde l’hôtellerie-restauration pour les presser d’engager des négociations. Celles-ci ont été ouvertes, mais les résultats concrets tardent à arriver, contrairement à celles d’autres branches (comme la propreté) où les efforts en matière de revalorisation des conditions de travail et de rémunération ont été salués.

En creux, Élisabeth Borne a reproché à un secteur qui a beaucoup reçu durant la crise (155 000 entreprises de la branche soutenues par l’activité partielle, défiscalisation du travail du dimanche pour aider l’activité à redémarrer) de donner trop peu en retour… "Je souhaite que cette négociation puisse aboutir à un compromis ambitieux. Je suivrai de près les résultats de ces négociations, et organiserai dans les prochaines semaines une réunion de suivi sur ce sujet", a-t-elle averti. Au-delà d'une augmentation des rémunérations (qui pourrait atteindre + 9 % selon l'Umih, une autre fédération du secteur), la profession est attendue au tournant sur des efforts en matière de formation, de montée en compétences des salariés et de dialogue social. 

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre