logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L'excès de bruit freine le retour des salariés au bureau

Conditions de travail | publié le : 21.10.2021 | Gilmar Sequeira Martins

Une étude menée par Poly auprès d’un panel de plus de 7 000 employés en Europe et aux Émirats Arabes Unis a permis de mesurer l’évolution du lieu de travail et le changement de regard des collaborateurs sur les horaires traditionnels. Le retour au bureau suscite des sentiments mitigés. Bien qu’un esprit de camaraderie manque à beaucoup de salariés, une majorité non négligeable (57 % en France) ressent une certaine anxiété et redoute de perdre en productivité. Parmi les freins au retour en présentiel figure le bruit qui est source de frictions, voire de conflits. Sur l’ensemble du panel interrogé, 42 % des collaborateurs (40 % en France) redoutent de perdre leur calme si leurs collègues sont trop bruyants. Quatre sur dix et plus encore en France (64 %) estiment que la perte de concentration du fait de la pollution sonore causée par leurs collègues les lassera vite de leur poste. Inversement, une partie des salariés (34 % sur l’ensemble du panel, 30 % en France) trouve cependant séduisante l’idée de retourner au bureau pour échapper précisément à un environnement familial trop... bruyant.

Plus globalement, l’étude montre que le travail hybride a toutes les chances de se pérenniser. Plus de huit salariés sur dix (82 %) du panel comptent se mettre au télétravail au moins un jour par semaine à l’avenir. Plus de la moitié (54 %) table même sur un partage à parts égales entre le lieu de travail et le télétravail à domicile. Cette évolution semble tenir en partie à l’émergence du "travail sans horaires fixes". Les collaborateurs apprécient de disposer d’une plus grande autonomie concernant leurs horaires de travail. En France, plus de six sur dix (62 %) considèrent que la plage horaire située entre 9 h et 18 h a connu un assouplissement considérable. Invités à lister les avantages du travail à domicile, les salariés mettent en avant trois éléments majeurs : la fin des longs trajets, un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, et une réduction du stress.

Les travailleurs font aussi état des inconvénients du travail hybride. Ils évoquent plus particulièrement la difficulté à collaborer, le manque d’aide et d’équipements pour faciliter la gestion des outils digitaux. Près de la moitié (47 % du panel et 44 % en France) regrette de ne plus avoir accès aux conseils et aux enseignements de leurs collègues. Enfin, la moitié des salariés redoutent que les travailleurs hybrides soient victimes de discrimination ou moins bien traités que les salariés présents à temps complet dans les locaux de l’entreprise.

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins