Depuis plusieurs mois, Apple était sous le feu des critiques, en particulier de la part d'actionnaires. De fait, dans les contrats que doivent signer les salariés à l'embauche, le géant de l'informatique mentionnait expressément que les collaborateurs n'avaient pas le droit de faire état de leurs conditions de travail (incluant des thèmes tels que le harcèlement et la discrimination) ni à l'intérieur ni à l'extérieur de l'entreprise et en particulier dans les médias. Or, certains s'étaient exprimés, notamment en ce qui concerne la gestion (quasiment inexistante, en l'occurrence) de différents cas de harcèlement. Et des actionnaires comme des tenants de la transparence avaient alerté sur le fait qu'une entreprise qui refusait la transparence sur de tels agissements comme sur d'autres actions potentiellement illégales courrait des risques, réputationnels et en Bourse. La direction d'Apple a donc fini par céder et a envoyé un mémorandum à tous ses salariés, intitulé : "Notre engagement pour un environnement de travail ouvert et collaboratif", dans lequel elle signale que tous les salariés, quel que soit leur statut, ont désormais "le droit de parler ouvertement des salaires, des horaires et des conditions de travail, incluant toute information sur le harcèlement, la discrimination et autres conduites qu'ils pourraient considérer comme illégales, et rien, dans la nouvelle politique, ne peut être interprété comme des restrictions à cette liberté". Une avancée qualifiée d'historique par certains observateurs – et par la direction d'Apple elle-même...