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Les ouvrières du textile britannique parmi les femmes les plus touchées par la Covid-19

Conditions de travail | publié le : 22.02.2021 | Lys Zohin

Couturières, coupeuses et autres petites mains des usines de fabrication de textile britanniques sont les personnes les plus touchées par la pandémie de Covid-19, selon une étude officielle Outre-Manche.

Elles sont même parmi les femmes qui ont le taux de mortalité le plus élevé au Royaume-Uni, précise l'office des statistiques. Ces chiffres récents sont désormais repris par la campagne Labour behind the Label (LBL, le travail derrière l'étiquette), qui appelle le gouvernement à mettre en place une réglementation plus stricte sur les conditions de travail dans ces usines et à s'assurer qu'elle sera bien suivie par les industriels et les marques de vêtements. Dominique Muller, de la campagne LBL, estime ainsi que « les marques, les syndicats et l'administration doivent travailler ensemble pour créer une série d'obligations strictes afin de protéger les salariés les plus vulnérables ». Quant à Lee Barron, le secrétaire régional de la confédération des syndicats britanniques, la TUC, il a souligné « l'impérieuse nécessité pour le gouvernement de remettre sur le devant de la scène une réforme du Code du travail, reportée, et d'affirmer la responsabilité des donneurs d'ordres pour les abus constatés dans les chaînes de production ». L'été dernier, des articles de presse avaient suscité l'émotion du public. Ils faisaient état de conditions de travail déplorables – aucune distanciation dans les ateliers, pas de gel hydroalcoolique pour les mains, des toilettes sales – dans des usines restées ouvertes pendant le premier confinement, et qui fonctionnaient plutôt la nuit pour éviter une éventuelle visite de l'inspection du travail... Cela a été principalement le cas dans les Midlands, à Leicester, fief de l'industrie textile britannique. Nombre de ces usines fournissent la marque de fast fashion Boohoo. Sous le feu des critiques, Boohoo a promis de vérifier que ses sous-traitants payaient bien le salaire minimum et de réorganiser l'ensemble de sa chaîne de production pour ne plus recourir à des sous-traitants contrevenant à la loi.

 

Auteur

  • Lys Zohin