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Les (lentes) avancées de la mixité intergénérationnelle en entreprise

Conditions de travail | publié le : 24.11.2022 | Gilmar Sequeira Martins

Les (lentes) avancées de la mixité intergénérationnelle en entreprise

Les (lentes) avancées de la mixité intergénérationnelle en entreprise.

Crédit photo bernardbodo - Adobe Stock

Rigides, les seniors? Un préjugé que vient démentir la réalité. Pour le compte de Monster, YouGov a interrogé 2.000 Français âgés de 18 à 34 ans et de 50 ans et plus. Le verdict est sans appel: 71% des plus âgés n’accordent aucune importance à ce critère et estiment que cela n’aura aucun impact sur leur travail. Plus de la moitié des sondés (58%) se déclare « indifférente » à l’idée d’avoir un manager plus âgé ou plus jeune qu’eux. Cette moyenne recouvre cependant un écart conséquent entre les générations. Très répandue parmi les seniors, adoptée par plus de sept sur dix, elle n’atteint pas encore la majorité des moins de 35 ans, puisque 45% seulement sont indifférents au critère d’âge.

Si l’âge dans les relations professionnelles semble être un préjugé « en déconstruction », il reste encore quelques étapes à franchir. Malgré leur indifférence à l’âge, 5% seulement des plus de 50 ans disent être à l’aise avec une situation où ils travailleraient avec un responsable plus jeune. Chez les personnes âgées de 18 à 34 ans, le taux monte à 10%. Dans cette même catégorie d’âge, plus d’un tiers des sondés (38%) préfèrent travailler avec un manager direct plus âgé. Quelle conclusion en tirer? Les salariés plus jeunes resteraient-ils attachés à l’écart d’âge, quitte à le déplorer dans certaines circonstances?

L’étude de Monster a aussi exploré les représentations entourant la transmission des savoirs et des compétences. Pour un quart des sondés (25%), valoriser les compétences des salariés doit être une priorité dans la transmission des savoirs. Une opinion qui devient plus partagée avec l’âge: près d’un tiers (30%) des plus de 50 ans y adhèrent, alors qu’elle ne trouve un écho que chez 21% des sondés âgés de 18 à 34 ans. À l’heure des pénuries de main-d'œuvre, ces éléments d'appréciation doivent entrer en ligne de compte. Reste à savoir quels enseignements les recruteurs peuvent en tirer pour constituer des équipes et bien mixer les salariés plus jeunes avec d’autres qui le sont moins pour accompagner ce mouvement, sans pour autant créer d’effets contre-productifs en brusquant des représentations encore bien ancrées dans les esprits.

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins