Les femmes ont joué le jeu et consenti de nombreux sacrifices pour briser le plafond de verre. L’égalité ? Peut-être. Mais pas l’épanouissement, d’où l’exploration de nouvelles voies que met en exergue Céline Alix dans son livre «Merci, mais non merci».  

Non, merci. De nombreuses femmes ayant atteint les sommets professionnels préfèrent suivre d’autres voies. Le titre du livre de Céline Alix «Merci, mais non merci» transforme en formule lapidaire la substance des propos de nombreuses salariées qui se sont pourtant largement investies dans leur carrière. Directrices juridiques ou directrices des ressources humaines, du marketing, de la communication, du développement ou encore de la stratégie, elles ont fait partie de la première génération à avoir conquis des postes jusqu’alors essentiellement tenus par des hommes. De fait, elles ont incarné la réalité d’une égalité tant réclamée. Mais qu’ont-elles découvert ? Un monde façonné depuis très longtemps et exclusivement par des hommes. Horaires, tenues vestimentaires, attitudes, modèle de réussite… Elles ont joué le jeu. En valait-il la chandelle ? Les efforts consentis au quotidien pour supporter les manœuvres politiques, les fanfaronnades, le sexisme ordinaire, l’inévitable culte du présentéisme, et la « seconde journée » dans la sphère domestique, les ont fait réfléchir. Et elles ont tranché : elles veulent autre chose. Le mérite de ce livre est de dévoiler les contours d’un nouveau mode d’être au travail qui pourrait inspirer nombre de DRH, qu’ils soient homme… ou femme.

«Merci, mais non merci», Céline Alix, Payot, 288 pages, 18,00 euros.