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Le Covid a fait bondir l'absentéisme de 20 % en 2020

Conditions de travail | publié le : 03.09.2021 | Benjamin d'Alguerre

L’absentéisme a explosé dans les entreprises en 2020, révèle une étude  RH réalisée par le courtier Gras Savoye Willis Tower Watson auprès d’un panel de 350.000 salariés et de 700 entreprises, dont les résultats viennent d’être dévoilés le 2 septembre. Maladie, garde d’enfants, aide aux personnes vulnérables… la pandémie de Covid-19 et ses conséquences ont contribué à une multiplication des arrêts de travail dans le corps salarié, faisant bondir le taux d’absentéisme de 4,18 % en 2019 à 5,04 % en 2020, soit une augmentation de 20 %. Au total, plus d’un tiers des salariés français (34,07 %) ont déposé au moins un arrêt de travail en 2020.  

Si presque tous les secteurs d’activité ont été touchés – à l’exception notable des cafés, hôtels et restaurants fermés par décision administrative – l’absentéisme a surtout flambé dans les établissements de santé (9,6 % contre 7,6 % en 2019), le transport et la logistique (8 % contre 6,05 %), la chimie et les plastiques (7,5 % contre 6,12 %), les services (5,8 % contre 4,8 %), les bois, papiers et cartons (5,8 % contre 5 %), l’industrie pharmaceutique (5,5 % contre 4,9 %) ou la banque et les assurances (5,5 % contre 4,8 %).

Sur le plan régional, c’est sans surprise le Grand Est (où ont été détectés les premiers clusters) qui constitue le territoire le plus générateur d’arrêts de travail (6,6 %), suivi des Hauts-de-France (6,3 %), de la Bourgogne-Franche-Comté (6,1 %), la Normandie (5,7 %) et le Centre-Val-de-Loire. L’Île-de-France (4,1 %) est la région la moins touchée, grâce, explique l’étude, à sa forte proportion de cadres, moins touchés par les conséquences de la pandémie que les autres catégories de travailleurs (2,2 % des cadres ont déposé un arrêt de travail contre 7,05 % des non-cadres grâce à un accès facilité au télétravail).

L’étude montre également une forte disparité hommes-femmes. 4,52 % d’absentérisme chez les hommes et 6,08 % chez les femmes. Un différentiel qui s’explique là encore par la prédominance des cadres chez les populations masculines et une charge de famille plus importante chez leurs collègues féminines.

 

 

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre