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L'air pollué des bureaux distrait les salariés (étude Harvard)

Conditions de travail | publié le : 17.09.2021 | Lys Zohin

Non seulement l'air que l'on respire sur le lieu de travail est souvent plus pollué qu'à l'extérieur, du fait de la présence de nombreux salariés enfermés, mais en plus, cette atmosphère a un impact négatif sur la concentration. C'est ce que révèle une étude d'Harvard, « Des bâtiments sains, influence sur la performance et la productivité », basée sur des tests cognitifs menés à travers la planète. Pour mener l'enquête, l'équipe d'Harvard a recruté, dans 42 bureaux de par le monde, des salariés dont l'âge moyen était de 33 ans, autrement dit, ni les plus jeunes, ni les plus âgés, souvent considérés comme les plus fragiles, et les a équipés d'un détecteur de qualité de l'air placé sur leur bureau, afin de déterminer exactement ce qu'ils respiraient pendant des tests cognitifs, effectués à plusieurs reprises sur une année. Il s'agissait par exemple de marier le plus rapidement possible une couleur et un mot, le tout associé à des capteurs pouvant mesurer les délais de réaction, signes d'une activité cérébrale plus lente. Et les chercheurs ont démontré une relation directe entre le niveau de fines particules dans l'air et la performance des salariés sur les tests. Plus l'air était chargé en particules, plus leur performance sur les tests cognitifs était médiocre. Ils ont même noté que dans des lieux considérés comme relativement sains, les salariés étaient quand même affectés par une baisse de leur performance cognitive. De quoi poser problème pour un travail sur des chiffres, notamment. En outre, plus l'air est pollué, plus la possibilité de se concentrer de nouveau après une interruption, coup de fil ou autre, diminue. Les chercheurs d'Harvard incitent évidemment les employeurs à améliorer l'air des bureaux. Ils sont optimistes. « Alors que les salariés pouvaient avoir leur mot à dire sur la façon dont leurs bureaux étaient agencés, ils ne savaient pas grand-chose sur les systèmes de filtrage de l'air, remarquent-ils. Aujourd'hui, salariés comme employeurs sont davantage conscients de ces dangers. La pandémie de Covid-19 a changé la dynamique. »


 

Auteur

  • Lys Zohin