Les patrons d'entreprises de la tech australienne montent au créneau pour aider les techies ukrainiens dont ils dépendent en partie, comme la tech israélienne, notamment, pour leurs activités. Les experts ukrainiens sont en forte demande dans un secteur en pénurie de main-d'œuvre en peu partout dans le monde, et réputés pour leurs qualités techniques et leur engagement au travail, d'autant qu'un contrat avec une société étrangère est synonyme de salaire plus élevé. Omer Molad, le cofondateur de Veroe, un outil d'évaluation des compétences à destination des recruteurs, estime ainsi dans la presse australienne que l'Ukraine est un "pays incroyable" pour les talents tech. En plus de demander au gouvernement de favoriser l'émission de visas australiens en leur faveur, les patrons australiens, à l'instar de ceux de la tech israélienne, ont avancé le versement des salaires, en prévision de la suspension des systèmes de transactions internationaux, et bien sûr, cherché à les mettre à l'abri du conflit armé en les déployant dans d'autres zones plus calmes ou à l'extérieur du pays, en Pologne, notamment. Et si les dirigeants ne leur demandent pas de travailler sous les bombes, ils notent que nombreux sont ceux qui ont continué. "Ce qui en dit long sur leur détermination et leur résilience", remarque ainsi Omer Molad. Autre signe de leur état d'esprit, Larry Diamond, le patron de Zip Co, une appli de paiement, qui a 25 développeurs en Ukraine, déclare qu'aucun de ses salariés n'a demandé de l'aide, malgré les offres faites par l'entreprise dans les circonstances actuelles. D'autres, enfin, qui préfèrent rester anonymes, estiment que certains de leurs salariés ont rejoint les forces armées pour combattre. Selon l'index Global Innovation 2021, l'Ukraine arrive troisième au palmarès des 49 meilleures nations aux revenus faibles ou moyens en matière d'innovation, avec des scores élevés en ce qui concerne la formation des talents et les prouesses technologiques et de production.