logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

La profession de la vidéoprotection réservée sur la prise de température par caméra thermique

ISRH | Conditions de travail | publié le : 12.05.2020 | Gilmar Sequeira Martins

Parmi les problématiques posées : le respect des données personnelles.

Crédit photo AdobeStock

L’Association nationale de la vidéoprotection (AN2V) rassemblant les professionnels de ce secteur d’activité a émis des réserves sur l’opportunité de déployer des caméras thermiques afin de permettre la télémesure de la température en matière de contrôle d’accès. L’étude que l’AN2V a réalisée souligne que « le réglage de ces dispositifs est complexe », que « l’investissement pour un système réellement performant reste substantiel », alors même que « la durée d’utilisation à l’avenir peut être limitée au très court terme ». L’étude ajoute que « la fiabilité de l’indicateur température est très limitée dans le cadre du dépistage de personnes atteintes du virus Covid-19 », sans oublier que « le respect de la donnée personnelle est délicat à assurer » car il faudrait prendre en compte le cas des personnes qui ne souhaitent pas se soumettre à la mesure de température. Le document rappelle par ailleurs que la décision concernant un salarié présumé fiévreux « relève exclusivement de la médecine du travail », ce qui exclut son application immédiate sur le terrain.

Enfin, l’étude souligne l’écueil que présentent ces dispositifs puisqu’ils peuvent rassurer sans pour autant réduire le risque car « une température normale à 37 °C n’est pas du tout synonyme de non-contaminant ». Sans émettre de recommandation sur l’usage ou non de tels systèmes, l’AN2V propose une carte permettant de passer en revue l’ensemble des éléments pesant sur la décision et préconise « une posture de déploiement » basée sur une attitude initiale se résumant à « avis défavorable sauf exception précise » plutôt que « avis favorable sauf exception ».

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins