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Japon : les "négociations de printemps" porteront aussi sur la flexibilité

Conditions de travail | publié le : 20.02.2022 | Lys Zohin

Les traditionnelles négociations de printemps entre patronat et syndicats japonais devaient principalement se centrer sur les augmentations de salaires, que le gouvernement souhaitait généreuses, pour compenser l'inflation et combattre les inégalités sociales. Mais les syndicats de salariés ont ajouté une autre demande, portant sur la flexibilité, les salariés et leurs représentants souhaitant davantage de télétravail et d'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. De nouvelles approches dans ces domaines sont indispensables pour motiver les collaborateurs et améliorer la productivité, font-ils valoir. Parmi les mesures que les syndicats de salariés veulent voir prises dans les entreprises, la détection de situations de stress et de mal-être au travail, le télétravail imposé ces derniers temps par la pandémie ayant accru les risques psycho-sociaux. La confédération des syndicats veut donc voir aboutir des accords sur le télétravail dans les entreprises, qui devront s'appliquer à tous les postes télétravaillables et à tous les statuts, a-t-elle indiqué, alors qu'elle note des discriminations de la part des employeurs, notamment envers les intérimaires. Accords qui devront en outre clarifier qui paie quoi en matière de frais (électricité, connexion Internet...) liés au télétravail. Enfin, les syndicats veulent également mettre l'accent sur la protection des salariés étrangers et leurs conditions de travail (dans l'industrie, la restauration, le commerce de détail...), une première dans les négociations annuelles nippones. "Pour que les entreprises prospèrent, il est essentiel de créer un environnement de travail porteur pour tous, et cela inclut les femmes, les salariés âgés et les étrangers", relève Yasuko Oshima, chercheur à l'institut Recruit Works. De quoi améliorer la productivité ? Il faut l'espérer. Selon les données officielles, la productivité horaire du pays se situait, en 2020, à la 23e place parmi les 38 pays de l'OCDE, son plus mauvais classement depuis les années 1970.

Auteur

  • Lys Zohin