Le secrétariat d’État à la santé au travail prépare le lancement de nouveaux outils avant la fin du mois de février, afin d'aider les managers à mieux repérer les salariés en difficulté.
« Il s’agit notamment de repérer les signaux faibles », indique l’entourage du secrétaire d’État Laurent Pietraszewski. Ces outils se présenteront sous la forme d’une fiche pratique et d’une vidéo, et cibleront principalement les managers de proximité des TPE et des PME qui ont le moins accès à la formation. Ils viendront en complément des dispositifs devant faciliter le passage en télétravail. Ils ne concernent pas uniquement les salariés en télétravail, mais aussi les personnes sur site qui peuvent aussi être sujettes à des difficultés psychologiques.
Ces outils s’ajoutent à ceux déjà disponibles sur le site du ministère du Travail pour faciliter le télétravail et le management à distance. Pour les spécialistes, la tâche reste immense. Ainsi, pour Bertrand Déroulède, chef de projet formation chez Cegos, c’est toujours « un management de surface » qui reste en vigueur : « Nous sommes dans une culture de la grande proximité. La difficulté du management à distance est plus d’ordre culturel que technique. Il faut de la formation, il faut que le top management encourage ce mode de management, mais c’est tout un système qui doit être repensé. D’autant plus qu’il va falloir envisager à brève échéance une autre modalité, à savoir le management hybride avec des collaborateurs en présentiel et d’autres à distance. »
À l’Anact, les demandes de formation des managers affluent, provenant d’entreprises qui ont révisé depuis mars leurs accords relatifs au télétravail. Elles sont parfois accompagnées d’actions de sensibilisation à destination des salariés. « Pour former au management du travail à distance, nous préconisons une analyse des pratiques managériales : il s'agit d'aider les managers et leurs équipes à co-construire collectivement de nouvelles pratiques, afin de pouvoir tenir compte des contraintes propres à l’organisation et répondre aux enjeux d’autonomie et de santé au travail », explique Édouard Robin, chargé de mission Élaboration des Solutions de Transfert à l’Anact.
