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Changement climatique : les entreprises commencent à bouger

Conditions de travail | publié le : 21.06.2023 | Gilmar Sequeira Martins

Changement climatique : les entreprises commencent à bouger

Changement climatique : les entreprises commencent à bouger

Crédit photo Anact

La transition écologique est-elle engagée ? Va-t-elle avoir des répercussions sur les conditions de travail ? L'Anact a mené une consultation qui permet déjà de dresser quelques constats encourageants.

La transition écologique fait-elle son chemin parmi les entreprises ? L’Anact a mené en mai une consultation en ligne auprès de 1 396 actifs. Les résultats montrent que le sujet prend une importance croissante. Premier constat d’importance : rares sont ceux qui s’estiment à l’abri des conséquences du changement climatique. Plus de 8 répondants sur 10 (83 %) estiment que ce phénomène va avoir des conséquences sur l’activité de leur entreprise (43 % « beaucoup » et 40 % « un peu »). Les managers et les actifs présents dans les structures comprenant des effectifs de 250 personnes ou plus se sentent encore plus concernés (86 %).

Plus de 8 répondants sur 10 (81 %) estiment en effet que la transition écologique est un « enjeu stratégique » pour leur structure. Et le sujet ne passe pas inaperçu, puisque 91 % d’entre eux affirment en parler dans leur environnement professionnel, dont 55 % assez ou très souvent. Tout aussi intéressant, dans les entreprises ayant engagé des actions, la moitié des actifs consultés (51 %) considère que ces mesures peuvent avoir un effet favorable sur leurs conditions de travail et une très large majorité (86 %) que l’amélioration des conditions de travail peut contribuer à la transition écologique. Autre indicateur intéressant : la proportion de représentants du personnel qui a traité ces derniers mois un sujet en lien avec la stratégie et la politique environnementale atteint 60 %. Autre donnée qui incite à une forme d’optimisme : près d’une organisation sur deux (48 %) a modifié sa politique d’achat (52 % parmi les managers) ou à ses investissements techniques (51 % parmi les cadres, 53 % parmi les managers et 55 % parmi les actifs présents dans des structures comprenant 250 personnes ou plus).

D’autres données incitent cependant à nuancer l’analyse de la situation. Ainsi, dans les entreprises qui ont engagé des mesures en faveur de la transition écologique, la moitié des répondants (52 %) mentionne que seules « quelques actions » ont été mises en œuvre. Elles concernent d’abord et en priorité les écogestes, cités par 82 % des actifs interrogés, puis les enjeux liés à la mobilité (69 %) et les actions de sensibilisation des salariés (63 %). Les pourcentages baissent rapidement sur d’autres thématiques telles que la dimension préventive (44 %), organisationnelle (36 %) et stratégique (32 %), l’étiage le plus bas étant atteint sur les enjeux de formation et d’acquisition des compétences (24%). Quant aux acteurs du dialogue social, leur implication dans la transition écologique passe en priorité par l’information-consultation (c’est le cas de 64 % des représentants du personnel engagés sur ces thématiques) ou la mobilisation des salariés (44 %), loin devant les processus de négociation (23 %) ou de participation à la décision stratégique (17 %).

Même si cette consultation ne présente pas la même précision qu’un sondage, puisque l’Anact a pris soin de signaler que les CSP+ (67 % de cadres et professions intellectuelles supérieures), les femmes (67 %), ou encore les agents de la fonction publique (34 %), sont surreprésentés parmi les répondants, ces données donnent malgré tout une indication de la tendance qui se dessine au sein des entreprises.


Cliquez ici pour accéder au rapport complet de l'Anact.

 

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins