Dans quelle direction vont s’orienter les espaces de travail du futur ? La dernière étude de Steelcase, Global Report, recense les souhaits des salariés grâce aux données recueillies auprès de 5 000 personnes résidant dans plus de dix pays. Premier constat : un désamour massif pour les locaux de l’entreprise. En France, à peine deux salariés sur dix (21 %) préfèrent exercer leur activité chez leur employeur plutôt qu’à domicile ou dans un tiers lieu. Près de la moitié (47 %) préfèrent travailler à la maison et 32 % n’affichent aucune préférence particulière. Paradoxalement, celles qui préfèrent les locaux de l’entreprise sont, selon l’étude, plus engagées (33 %), plus en phase avec la culture de l’entreprise (35 %) et plus productives (13 %) et moins susceptibles de démissionner (27 %).

Dès lors se pose la question : comment susciter chez les salariés l’envie de revenir dans les locaux de l’entreprise ? En France, les collaborateurs manifestent clairement l’envie de se sentir au bureau comme chez eux. Ceux qui télétravaillent déclarent en effet à une large majorité (70 %) avoir à leur domicile un espace dédié à leur activité. Les sondés estiment par ailleurs passer la moitié de leur temps à réaliser des tâches qui exigent de la concentration. Lorsque le choix leur est proposé, ils sont une majorité (55 % à travers le monde et 62 % en France) à préférer un bureau attitré dans leur entreprise, quitte à disposer de moins de jours en télétravail à domicile. Le sondage relève d’ailleurs que les dirigeants, dont 60 % disposent d’un bureau individuel en France alors que c’est le cas de seulement un tiers (32 %) de leurs collaborateurs, montrent une propension beaucoup plus nette (79 %) que leurs employés (56 %) à revenir plus longtemps dans l’entreprise.

L’étude permet de cerner le type d’espace que les salariés aimeraient trouver dans leur société. Il faut qu’ils soient hybrides (64 % à travers le monde et 56 % en France) afin que soit possible la collaboration simultanée avec des collaborateurs présents ou à distance. Une large majorité (63 % en France) estime que les locaux doivent aussi être pourvus d’enclaves individuelles pour permettre des échanges isolés. Enfin, une majorité semblable (61 % dans le monde, 48 % en France) souhaite avoir accès à des espaces privés. Globalement, l’étude souligne que les collaborateurs souhaitent pouvoir collaborer, se concentrer et échanger avec d’autres personnes sans déranger ceux qui les environnent.