Un nouvel état d’esprit se fait jour parmi les dirigeants au sujet des ressources humaines, relève l’étude menée par OpinionWay auprès d'un échantillon de 400 dirigeants d'entreprise et 503 salariés pour Grant Alexander. Si 50 % des chefs d’entreprise ont pour priorité de maintenir l’activité, ils sont presque autant (44 %) à vouloir remotiver leurs équipes, réengager leurs collaborateurs et recréer du lien social. Parmi les enjeux ayant trait aux ressources humaines auxquels les dirigeants accordent une importance majeure arrive en première place la cohésion entre les collaborateurs (59 %). En parallèle, ils sont une large majorité (82 %) à vouloir réduire le nombre de strates hiérarchiques et à souhaiter favoriser le développement de l’intelligence collective (82 %).

Les dirigeants montrent aussi un intérêt accru envers les collaborateurs en tant qu’individus. Ils souhaitent à une très large majorité (86 %) progresser afin d’assurer à leurs salariés un meilleur respect entre vie professionnelle et privée. La crise sanitaire a aussi fait évoluer leur point de vue quant à la relation à nouer avec leurs collaborateurs. Les dirigeants estiment ainsi à 84 % avoir le sentiment d’être aujourd’hui plus attentifs à leur situation. Autre fait notable, signe là-encore d’une évolution, une majorité (67 %) des dirigeants envisage de ne plus se réserver un exercice solitaire du pouvoir, mais de solliciter davantage de l’aide ou des conseils extérieurs. Ils déclarent également (74 %) accepter de déléguer davantage en toute confiance et ils sont aussi nombreux à se montrer plus tolérants face aux erreurs potentielles de leurs collaborateurs.

De leur côté, les salariés déclarent en majorité (61 %) se trouver dans un état d’esprit positif et souhaitent rester dans leur entreprise actuelle. Pour autant, ils nourrissent des attentes claires. Ils souhaitent en effet à 49 % des augmentations de salaires, de la reconnaissance et que leurs supérieurs hiérarchiques accordent plus de valeur à leur contribution (34 %). Ils espèrent également des perspectives d’évolution concrète et des encouragements (21 %). Interrogés sur l’attitude de leurs dirigeants, les salariés reconnaissent sans conteste (71 %) qu’ils ont géré la situation de crise correctement. Un avis positif qui n’empêche pas la moitié d’entre eux (47 %) d’estimer que les dirigeants ont privilégié les décisions favorisant les intérêts financiers de l’entreprise plutôt que ceux des collaborateurs.