logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Au G20, l'Italie va demander des règles plus strictes pour le travail temporaire

Conditions de travail | publié le : 21.06.2021 | Lys Zohin

En préambule d'un sommet du G20 qui réunit les ministres du travail des grandes économies mondiales le 23 juin à Catane, en Sicile, le ministre du Travail italien, Andrea Orlando, a indiqué qu'il demanderait des règles plus strictes sur le travail temporaire et flexible. Il fait ainsi écho aux demandes des syndicats, qui estiment que les méthodes utilisées par les sociétés de la gig économie – recours à des sous-traitants et à des algorithmes pour gérer le travail – érodent les droits des travailleurs. Andrea Orlando a convenu, dans un entretien à La Repubblica, que les États avaient du mal à imposer les règles prévues par les Codes du travail nationaux aux entreprises internationales qui gèrent des plateformes de livraison, mais que cela n'était pas une excuse pour leur permettre de contourner les règles. Le sommet des ministres du travail du G20 se tient à un moment où l'Union européenne est prête à proposer, d'ici la fin de cette année, un cadre réglementaire sur la gig économie et notamment pour les travailleurs des plateformes, très sollicités pendant la pandémie. Andrea Orlando a en outre déclaré que des géants comme Amazon devaient répondre des conditions de travail pratiquées par leurs sous-traitants. « Les grandes entreprises ne peuvent pas prétendre que ce qui se passe en dehors de leurs activités propres ne les concerne pas », a-t-il insisté. Enfin, le sommet de Catane se tient dans un contexte sensible en Italie, après le décès récent d'un syndicaliste, écrasé par un chauffeur de camion à l'occasion d'une manifestation contre les suppressions d'emploi décidées par la société américaine FedEx sur place. Cet événement a suscité l'émotion en Italie.

Auteur

  • Lys Zohin