L’heure des grands mouvements de troupes a sonné dans l’intérim. Selon les résultats d’une enquête réalisée auprès de près de 8 400 travailleurs temporaires par le groupe Adequat, 37,5 % des intérimaires indiquent que la pandémie a "profondément affecté" leur rapport à l’emploi et près de 20 % ont changé de secteur professionnel pendant la période. Principaux secteurs abandonnés : la logistique (12,2 %), l’hôtellerie-restauration (9,74 %), le commerce (8,6 %), le BTP (8,12 %), les services à la personne (5,33 %) et le transport (4,71 %). Si le désintérêt pour certains secteurs comme l’hôtellerie-restauration ou certaines branches du commerce peut s’expliquer par les restrictions et fermetures administratives, ce n’est pas le cas pour certaines branches du transport ou de la logistique qui ont été, au contraire, davantage sollicités pendant la crise. Alors pourquoi ?
Ce sont l’ambiance au travail (75 %) et la sécurité physique (70 %) que les travailleurs temporaires retiennent comme principaux critères de sélection de leurs emplois. L’équilibre vie personnelle/vie professionnelle vient juste après (67 %). D’autres raisons comme la nature des missions (65 %) ou le salaire (61 %) justifient également les choix. La sécurité Covid, en revanche, ne vient qu’en cinquième position (55 %) avant la réputation ou la stabilité de l’entreprise, les formations proposées ou la proximité par rapport au domicile. En revanche, les critères plébiscités habituellement par les cadres (RSE et télétravail) arrivent… en dernier chez les intérimaires.
Si la crise n’a pas eu d’impact sur la recherche d’emploi de 55 % des travailleurs temporaires, ils sont 34,5 % à la juger plus difficile. Concernant ces derniers, les raisons invoquées sont un moindre recours des employeurs à la main-d’œuvre intérimaire et la diminution des offres d’emploi.