Comment est née l’association Arpejeh ?

Comme pour l’opération Passeport Télécom, qui accompagne des jeunes de milieu modeste vers des études d’ingénieur, nous souhaitons, via l’association, favoriser les projets d’études des élèves et des étudiants handicapés. Aujourd’hui, une quinzaine d’entreprises, comme Air France, Deloitte, et des partenaires institutionnels, comme l’Agefiph, ont -rejoint l’association.

Quel est votre constat ?

Le problème n’est pas tant la question de l’emploi que celle de la scolarité et de la poursuite d’études. Trop fréquemment, les jeunes handicapés et leur entourage s’interdisent de se projeter dans l’avenir. Ils sont quatre fois moins nombreux que les élèves valides à poursuivre leurs études dans l’enseignement supérieur. C’est dès la troisième que ces jeunes décrochent. En face, les entreprises sont confrontées à l’obligation légale d’emploi de salariés handicapés à hauteur de 6 % de leur effectif et à la recherche de diversité dans leurs équipes. Or elles ne trouvent pas de candidats qualifiés à recruter en nombre suffisant.

Que propose l’association ?

Pour cette année, nous travaillons sur deux régions pilotes, l’Ile-de-France et Rhône-Alpes. Nous avons mis en place, pour les élèves de troisième, des ateliers « découverte métiers ». Pour la première édition, 70 jeunes ont découvert huit familles de métiers, telles la production-logistique, les ressources humaines, la vente… Les entreprises adhérentes proposeront en outre une centaine de stages dans le cadre de la semaine de découverte du monde du travail. Ce seront dans la mesure du possible des stages croisés entre entreprises pour faire découvrir à ces jeunes des univers de travail très différents. Des tuteurs seront par ailleurs formés pour accompagner ces jeunes.

Quand étendrez-vous ces actions à d’autres régions ?

Pour le moment, nous privilégions la qualité de l’accueil. La prochaine étape clé : faire adhérer des PME à l’association Arpejeh.