Gérer en contexte multiculturel est une situation de plus en plus répandue à l’ère de la mondialisation. Dans cet ouvrage pour spécialistes, Jean-Pierre Dupuis dresse un utile récapitulatif des approches privilégiées par les différentes analyses interculturelles en gestion. Olivier Irrmann étudie les interactions entre culture, organisation et stratégie. Philippe Pierre livre un impressionnant portrait du « gestionnaire international », se demandant « quelles conséquences peut avoir la mobilité internationale des gestionnaires sur la construction de leur identité ». La dernière partie de l’ouvrage est consacrée à la gestion des équipes multiculturelles, configuration complexe qui demande un important temps d’adaptation.

Gestion en contexte interculturel, sous la direction d’Eduardo Davel, Jean-Pierre Dupuis, Jean-François Chanlat. Presses de l’université de Laval . 472 pages, 48 euros.

Peut-on apprendre à entreprendre ? C’est un peu la question sous-jacente de ce livre réalisé par une équipe de l’Essec en partenariat avec les Échos. « Un homme devenant ce qu’il est, c’est en créant une entreprise et en la gérant qu’on devient entrepreneur », constate Jean-Marie Choffray. Il décrit par le menu les ingrédients qui font d’une société un terreau d’entrepreneurs. Jean-François Galloüin dissèque le rapport entre l’investisseur et l’entrepreneur, regrettant le manque de compréhension et de connaissance entre ces deux mondes. La seconde partie, consacrée à la question très complexe de la transmission d’entreprise, apporte d’intéressantes lumières psychologiques pour mieux comprendre l’attitude des protagonistes dans ces moments délicats.

L’Art d’entreprendre, sous la direction d’Hamid Bouchikhi. Pearson/Village mondial . 250 pages, 25 euros.

Œuvre du groupe Critique et Management, ce livre décortique les concepts et les idées les plus répandus dans la littérature managériale. Ses auteurs s’attaquent à ces idées reçues qui leur paraissent très contestables : trop vite dit que « la maximisation du profit pour l’actionnaire, c’est l’objectif naturel de l’entreprise », trop vite dit que « le client est roi », trop vite dit qu’une entreprise qui fait des profits est forcément performante… Il y a au moins une de ces assertions pour laquelle ces iconoclastes auraient pu s’épargner d’écrire un chapitre : « il faut laisser les marchés financiers s’autoréguler ». La crise a fait le travail pour eux.

Petit Bréviaire des idées reçues en management, sous la direction d’Anne Pezet et de Samuel Sponem. Éd. La Découverte. 300 pages, 18 euros.

Déceler les priorités et les perspectives sur quelques thèmes sociaux majeurs, c’est ce que permet de faire le projet Impactes mis au point par les auteurs de ce livre. Ils dressent le hit-parade des enjeux pour 2009, plaçant en tête la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, devant les travailleurs handicapés et la fidélisation des « ressources rares ». En revanche, le pouvoir d’achat n’arrive qu’en sixième position. Les auteurs ne nient pas qu’en 2009 les négociations seront très délicates.

Les Projets sociaux des entreprises, Impactes 2009. Éditions Liaisons. 180 pages, 22 euros.