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Obama dérange les patrons

Actu | Ailleurs | publié le : 01.01.2009 | Isabelle Lesniak

Le président américain veut booster les syndicats et les class actions.

Les patrons américains ont beau applaudir l’efficacité avec laquelle Barack Obama a recruté son administration, ils s’apprêtent, en coulisse, à le défier sur les projets sociaux qui les dérangent. Le premier renforcerait le pouvoir des avocats spécialisés dans les procès en nom collectif. Principaux visés, les industriels dénoncent ces class actions parfois abusives ou carrément farfelues. Or le nouveau président prend, en bon démocrate, le parti des consommateurs et de leurs avocats contre le business. Sénateur, il a ainsi soutenu le transfert des class actions des cours des États aux cours fédérales, moins susceptibles d’être influencées par les lobbies locaux.

Autre pomme de discorde : la réforme du droit à constituer des syndicats dans l’entreprise. Depuis 1935, le vote a lieu à bulletins secrets, ce qui, selon les syndicats, permet au patronat de faire pression sur les salariés. Une réforme introduite en février 2007 au Congrès et déjà approuvée par les représentants syndicaux instituerait des authorization cards : il suffirait que la moitié du personnel signe ces cartes d’adhésion pour créer un syndicat. Les syndicats ouvriers comptent sur Obama et son vice-président, Joe Biden, pour relancer ce projet.

« L’AFL-CIO et les autres ont envoyé 450 millions de dollars et 250 000 volontaires pour la campagne démocrate dans ce but », écrit le San Francisco Chronicle. Mais les employeurs se mobilisent contre ce « moyen trop facile pour les syndicats de stopper des décennies de désaffection », selon l’US Chamber of Commerce. Le taux de syndicalisation est tombé à 7,7 % dans le secteur privé et à 37,2 % dans le public.

Auteur

  • Isabelle Lesniak