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Le journal des ressources humaines

PSA freine sur la couverture santé

Le journal des ressources humaines | Protection sociale | publié le : 01.12.2008 | M. D.

Toujours pas de complémentaire santé obligatoire chez le constructeur sochalien.

La direction de PSA Peugeot Citroën a refermé sine die le dossier de la complémentaire santé obligatoire. Sous le prétexte que la négociation n'était pas mûre. En réalité, il semblerait que les organisations syndicales aient refusé en bloc un accord global santé-prévoyance. La direction, qui ne souhaite pas s'exprimer sur ce sujet, voulait probablement faire d'une pierre deux coups : son régime incapacité-invalidité-décès distingue en effet deux catégories de salariés en fonction de leur coefficient conventionnel un critère jugé non collectif par les circulaires. Mais sa proposition d'une participation employeur de 50 % (contre 80 % pour la seule prévoyance aujourd'hui) a provoqué une levée de boucliers chez les syndicats. L'option retenue de régimes dissociés cadres/non-cadres ne fait pas non plus l'unanimité.

L'enjeu est pourtant de taille. D'une part, avec ses 110 000 salariés en France, le constructeur automobile est l'une des dernières grandes entreprises à ne pas offrir de couverture santé groupe. Ainsi, des mutuelles di-verses cohabitent obligatoires à Septfonds et pour les cadres d'Ile de France, facultatives et gérées par les CE à Sochaux, Vesoul et Poissy-, au mépris du principe d'équité. D'autre part, à compter du 1er janvier 2009, l'employeur devra s'acquitter de cotisations sociales sur sa participation aux mutuelles facultatives existantes 30 %, par exemple, dans le cas de Sochaux.

« Mais la direction a annoncé -qu'elle ne donnerait pas un sou de plus, ce qui entraînera un manque à gagner de 400 000 euros » , déplore Christine Metais, administratrice CGT de la mutuelle de PSA Sochaux. Une façon de forcer les syndicats à revoir leurs revendications à la baisse. En attendant, les salariés risquent de trinquer : en l'absence de réserves, certaines mutuelles pourraient être contraintes d'augmenter leurs cotisations.

Auteur

  • M. D.